Tremblay-en-France Collège

La vaccination débute pour les collégien∙ne∙s

Jeudi 9 septembre, trente adolescent∙e∙s tremblaysien∙ne∙s ont rejoint le centre départemental de vaccination de Tremblay-en-France qui jouxte leur collège pour recevoir leur première dose de Pfizer. Le Département déploie aussi depuis le 13 septembre son « vaccibus » et des équipes mobiles dans 23 établissements de Seine-Saint-Denis en partenariat avec les autorités sanitaires et locales.

La campagne vaccinale des 12 -17 ans débutée mi-juin se poursuit et les collégien∙ne∙s séquano-dionysien∙ne∙s peuvent depuis la rentrée se faire vacciner au sein de leurs établissements scolaires. Muni∙e∙s d’une autorisation parentale et d’un questionnaire médical, les jeunes du collège René-Descartes de Tremblay-en-France ont été reçu∙e∙s jeudi par le personnel soignant qui leur a expliqué l’intérêt de la démarche et la nécessité de dépasser leur éventuelle peur des vaccins ou des aiguilles.

Une opération « d’aller vers » fondée sur le volontariat

Soucieux de réduire le plus possible la circulation du virus, le Département contribuera d’ici les vacances de la Toussaint, à la vaccination complète des élèves et des personnels volontaires dans 22 collèges et 1 lycée de 10 villes du territoire. Cet effort vise à combler un retard vaccinal persistant avec 35% des 12-17 ans de Seine-Saint-Denis ayant reçu au moins une dose alors que la moyenne nationale s’établit à 52% pour cette tranche d’âge, selon les données recueillies par l’Agence Régionale de Santé d’Île-de-France.
Cette situation préoccupe Stéphane Troussel, le Président du Conseil départemental qui espère que la campagne vaccinale réduira aussi indirectement le décrochage scolaire, un projet de loi exemptant d’isolement les cas contacts vaccinés présentant un test négatif. « Ce qui est important, c’est que l’Éducation nationale informe au maximum les jeunes autour de la vaccination pour les inciter à se protéger » déclare-t-il. « En Seine-Saint-Denis encore plus qu’ailleurs, on ne peut pas se permettre de revivre une année scolaire avec autant de classes fermées que l’an dernier ».
Pour ce faire, les équipes mobiles des centres de Tremblay et Noisy-le-Grand, gérés par le Département, ont commencé à vacciner dans plusieurs collèges depuis le 9 septembre. En partenariat avec la Préfecture, l’ARS, la CPAM et l’Éducation nationale, la collectivité a également déployé un bus de vaccination qui s’arrête régulièrement à proximité des établissements. « Nous priorisons les collèges où le taux d’incidence est le plus fort et où il n’y a pas de centres de vaccination gérés par les Villes » explique Marie Pastor, cheffe du service départemental de la prévention et des actions sanitaires.

Protéger et favoriser « le retour à une vie normale »

Les collégien·ne·s qui ont inauguré la campagne vaccinale au gymnase Jean-Guimier à Tremblay-en-France sont d’abord passé·e·s devant un médecin qui a vérifié avec eux·elles leurs éventuels antécédents ou autres allergies. Ils∙elles réjoignent ensuite une infirmière de la Protection maternelle et infantile qui leur injecte le précieux vaccin avant de les garder sous surveillance pendant quinze minutes.
Les adolescent∙e∙s présent∙e∙s ont leur propre motivation en présentant leur bras. « Je veux protéger mes parents bien sûr mais j’aimerais aussi faire du sport, aller dans les magasins ou les restaurants... » glisse Bally, 13 ans. « Et avec le pass sanitaire qui arrive (NDLR : auquel les plus de 12 ans vont être soumis à partir du 30 septembre), il faut que je me vaccine pour pouvoir sortir partout... ». Les membres de sa famille n’ont pas tous eu cette réaction à l’instar de sa mère qui craint toujours « qu’on lui injecte la maladie ».
Le centre de vaccination de Tremblay-en-France fera d’une pierre deux coups en programmant conjointement fin septembre la seconde dose des élèves volontaires et la primo-injection des élèves qui auraient besoin d’un peu plus de temps pour franchir le pas. « Nous espérons que ceux qui ont fait leur piqûre aujourd’hui serviront d’ambassadeurs auprès de leurs camarades » confie Christelle Lenoble, principale du collège René-Descartes. « On souhaite également sensibiliser les parents par le biais de l’Espace numérique de travail ou par des rencontres avec l’équipe pédagogique ».

Le Département, très attaché à l’égalité de toutes et tous devant la santé, va bien au-delà de ses compétences pour permettre une rentrée sereine aux adolescent·e·s séquano-dionysien·ne·s. Preuve s’il en est, les créneaux du jeudi après-midi du centre de Tremblay sont bloqués jusqu’à fin septembre pour assurer les vaccinations dans les collèges.

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Crédit-photo : Jean-Louis Bellurget

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