En direct de Rio

Jonathan Moriamé nage en plein « conte de fées »

Depuis son arrivée à Rio, le gardien du Cercle Noiséen et de l’équipe de France de waterpolo sirote son rêve de jouer la plus grande compétition du monde avant le plongeon dans le grand bain, samedi face au Monténégro.

Depuis six jours, Jonathan Moriamé nage en plein rêve. Sous le charme de Rio, le portier du Cercle des nageurs noiséens et des Bleus nous raconte : « Il y a encore six mois, je ne pensais pas disputer, un jour dans ma vie, les Jeux Olympiques. Et là, depuis vendredi dernier, date de notre arrivée à Rio, je suis en plein dans mon rêve, dans un conte de fées au quotidien », résume l’un des 13 poloïstes français.
Au milieu des tours du village olympique dont les athlètes essuient encore un peu les plâtres, le géant noiséen (2m03 pour 103 kg !) se pince « en croisant à tout moment des champions que je vois, d’ordinaire, à la télévision, notamment les joueurs de l’équipe de France de basket-ball, de handball ou des joueurs de tennis. Je suis transporté, à la fois, dans mon rêve et dans une réelle fierté d’être à leurs côtés. D’un coup, défendre les couleurs de l’équipe de France revêt une dimension incroyable… ».
Soudainement, le futur entraîneur de Noisy-le-Sec, club où il a débuté à l’âge de sept ans et où les jeunes pousses l’appellent affectueusement "le Tyran", écarquille des yeux gros comme les ballons qu’il tente d’arrêter dans ses cages : « En arrivant à Rio, nous représentions un sport mineur. Là, nous avons fait une conférence de presse, ce qui nous arrive très rarement. Nous discutons avec des journalistes. D’habitude, nous n’intéressons pas grand monde, nous ne voyons pas grand monde. Là, que ce soit au village ou avec les médias, nous avons presque l’impression, que tout le monde est présent pour nous… ».
Avant de plonger dans le grand bain olympique, samedi, face au Monténégro, la doublure du gardien de but marseillais Rémi Garsau rêve tout haut du meilleur pour ses Bleus : « Certes, nous avons une poule difficile (cf encadré : « Du lourd en poule »). Mais, quelque part, nous sommes un peu outsiders. Alors, les quarts de finale, pourquoi pas ? Ce serait très bien. Nous ne nous interdisons absolument rien. Il y a deux ans, personne n’aurait misé sur notre présence à Rio. Mais notre génération, bossant ensemble depuis dix ans, a gravi les échelons quatre à quatre. Nous sommes des courageux, une vraie équipe de guerriers ! Alors, pourquoi pas continuer de rêver en espérant entrer dans les huit… ».

De notre correspondance particulière à Rio, Sophie GREUIL

>>Du lourd, en poule…
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>>Florian en rêvait, Bruzzo l’a fait !
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