JO 2024, le jour d’après
Vendredi matin, la délégation française est rentrée de Lima avec les Jeux 2024 en poche. Parmi eux, les représentants de la Seine-Saint-Denis avaient une mine particulièrement radieuse : Stéphane Troussel, Sarah Ourahmoune, Gwladys Epangue, Koumba Larroque ou encore Nantenin Keita.
Au pied de l’avion siglé Paris 2024 qui ramenait la délégation tricolore victorieuse en France, Guy Drut se chargeait de faire les ambianceurs. Sur le tarmac de Roissy, le champion olympique de Montréal 76 sur les haies se lançait dans une danse improvisée sur un air antillais, repris en choeur par d’autres éléments de la délégation.
Sur tous les visages s’affichait un sourire resplendissant, qui masquait un léger vernis de fatigue. La douzaine d’heures de vol et la java bleue, organisée à la suite de l’attribution des Jeux à Lima, étaient passées par là. Mais même cette lassitude semblait glisser sur les porteurs de Paris 2024, tant était forte la joie d’avoir ramené les Jeux en France cent ans après leur dernier passage.
Pendant que Teddy Riner descendait les marches de la passerelle avec le joueur de tennis handisport Michaël Jeremiasz sur les épaules, Stéphane Troussel, Sarah Ourahmoune, Gwladys Epangue, Nantenin Keita et Koumba Larroque posaient pour une petite photo de famille made in 93.

« Pour la SSD, c’est un beau projet qui commence », soulignait Stéphane Troussel, le président du Conseil départemental, chez qui se mêlaient à la fois joie et impatience. « Maintenant, il faut nous mettre au travail pour saisir l’opportunité qui nous est donnée : réussir les aménagements et les transformations du territoire. Et parvenir à faire des Jeux un levier de la pratique du sport pour tous et un tremplin pour la création d’emplois. »
Et d’évoquer dès la semaine prochaine une réunion avec le Medef « pour réfléchir aux outils à mettre en œuvre pour que les entreprises du territoire puissent bénéficier des retombées des Jeux. »
Du côté parisien, Anne Hidalgo ne disait pas autre chose : « C’était le moment de la fête. Maintenant, on va se mettre au boulot pour réussir ces Jeux » La maire de Paris avait d’ailleurs un programme chargé dès l’après-midi avec la tenue d’un conseil de Paris extraordinaire devant acter l’organisation des Jeux en 2024.
Chez les sportifs emblématiques du 93, on avait aussi déjà le sens des priorités. « On vient chez les habitants pour leur proposer cet événement. La moindre des choses est donc qu’ils soient les héritiers de ces Jeux », expliquait Sarah Ourahmoune. La vice-championne olympique de boxe à Rio, qui a grandi à Aubervilliers, est une fervente militante du sport comme vecteur d’insertion, par exemple via son association Dynamic Boxe.
L’ex-taekwondoïste Gwladys Epangue voyait quant à elle dans les Jeux l’occasion d’améliorer l’image du département. « C’est une opportunité de briller, d’en finir avec cette stigmatisation de la Seine-Saint-Denis ! », insistait cette Courneuvienne toujours gonflée à bloc.
Nantenin Keita abondait dans son sens, en y ajoutant même la possibilité de travailler grâce à ces Jeux sur le regard porté sur le handicap. « Ça a déjà changé et ça changera forcément encore, car le travail de sensibilisation mené dans les écoles va se renforcer », espérait-elle. La championne paralympique sur 400m de Rio, qui a grandi à Montreuil, faisait partie des 8 personnalités françaises à avoir pris la parole lors de la présentation du projet Paris 2024, mercredi devant le CIO.
Et Teddy Riner, le porte-drapeau des Jeux de Rio et superstar de cette délégation, que disait-il de tout ça ? « C’est mérité. Même si certains de nos adversaires se sont désistés et qu’il y a finalement eu un accord gagnant-gagnant, on avait un projet béton », martelait le double champion olympique.
Le nouveau sociétaire du PSG judo, qui donnait au passage rendez-vous sur les tatamis en 2024, n’oubliait pas non plus la Seine-Saint-Denis : « Je crois que pour tous ses habitants, c’est une chance. Il y aura bien sûr les épreuves, mais derrière, il y aura aussi des logements, une nouvelle piscine va être construite. Quand on sait qu’actuellement, un jeune sur deux en Seine-Saint-Denis (à son entrée en 6e, ndlr) ne sait pas nager, ce n’est pas négligeable ». Bref, de quoi nager dans le bonheur.
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