Aménagement urbain

Grands chantiers : limiter les conséquences sur la circulation

Grand Paris Express, poursuite du tramway T1, travaux préparatoires aux Jeux olympiques, projets immobiliers... La Seine-Saint-Denis n’a jamais connu autant de chantiers importants en même temps. Pour limiter leur impact, le Département et l’Etat ont mis en place une démarche circulation.

De nouveaux transports en commun, de nouvelles gares en phase avec les enjeux climatiques, de beaux équipements pour accueillir les Jeux olympiques de Paris 2024 et offrir un héritage de qualité aux habitant·e·s, tout le monde est pour. Seulement voilà, pour obtenir tout cela, il faut passer par la case travaux. Ce qui implique pour un temps une emprise sur la chaussée, moins de voies de circulation, plus de circulation de camions, une gêne pour les bus, moins de places de stationnement... Pour limiter ces nuisances, le Département de Seine-Saint-Denis et l’État collaborent depuis 2020 à une démarche circulation pour comprendre les évolutions des flux de circulation et proposer des solutions.

Première étape, l’État (via la Solidéo en ce qui concerne le territoire de Plaine Commune) recueille des données auprès des maîtres d’œuvre et des concessionnaires (tous les flux enterrés : eau, assainissement, électricité, gaz, télécommunications...). Deux types d’informations sont recueillis : des prévisions précises de travaux sur deux trimestres à venir et une vision plus large jusqu’en 2024.

Toutes ces données sont regroupées dans un système informatique géographique géré par le Département, le Géoportail 93. Là, sur des fonds de cartes, différentes couches montrent l’ensemble des données utiles : l’emprise des chantiers, le nom du maître d’ouvrage, les dates de début et fin de chantier, les conséquences du chantier sur la voirie, la circulation, le stationnement, les trottoirs… Le Géoportail 93 est accessible gratuitement à tous et toutes, même s’il faut avoir quelques connaissances pour s’y retrouver !

Coordonner les chantiers

Renseigné par l’ensemble des données recueillies, un comité de coordination des chantiers, coprésidé par le préfet et le président du Département, est mis en place. Il comprend un comité technique chargé d’optimiser le phasage des travaux, d’éliminer les « points durs » de circulation. Pour cela il peut décider de mettre en place des déviations, des panneaux directionnels pour éviter une zone de travaux, de décaler certains travaux dans le temps, de proposer des travaux de nuit, de travailler sur une demi-chaussée, de déplacer momentanément des arrêts de bus et leur trajet en accord avec Île-de-France Mobilités, de renforcer la desserte d’autobus à d’autres endroits…
En cas de désaccord, le cas est soumis à l’arbitrage d’un comité de pilotage composé d’élu·e·s locaux·ales.

Tout cela représente un énorme travail de coordination entre l’État, le Département, les autres collectivités, les transports en commun, les entreprises de construction, les concessionnaires, pour s’ajuster au mieux aux besoins des riverains (habitant·e·s, commerçant·e·s, entreprises, établissements scolaires...), des personnes circulant en voiture, deux roues, piétons... Un super casse-tête très ingrat : plus il est efficace, moins on le remarque !

Dans l'actualité