Grâce-Esther Mienandi-Lahou, judoka chercheuse d’or

Grâce-Esther Mienandi-Lahou, judoka chercheuse d’or
Judo

Cette année, cette promesse du Judo club de Villepinte a tout gagné. Championne de France, championne d’Europe, championne du monde chez les cadettes, en individuel et par équipe… Cette as des tatamis, passionnée d’architecture, rêve de se construire un avenir.

A 17 ans, Grâce-Esther Mienandi-Lahou vient de réaliser une saison exceptionnelle sur les tatamis. Chez les plus de 70kg, elle a gagné tous les titres, France, Europe et Monde individuel et par équipe mixte, plus deux tournois européens. Aucune judokate française n’avait jamais cumulé autant de titres chez les cadettes en une saison.

L’histoire a commencé à Villepinte, là où elle est née, a grandi, habite et s’entraîne toujours. « J’ai commencé une première fois le judo à six ans, mais je n’aimais pas trop, explique-t-elle. J’ai arrêté. Dans ma famille, ce sont tous des amoureux du basket, ma mère, mon père… Alors j’ai essayé. Mais j’ai vite arrêté, je n’aime pas courir ! Alors je suis retournée au Judo club de Villepinte. »

« Elle envoie, la petite ! »

Au départ, le judo était un amusement, un passe-temps, mais lorsqu’elle est minime 2, Grâce-Esther Mienandi-Lahou devient vice-championne de France. « A ce moment-là, je me suis dit qu’il était possible de tenter d’accéder au haut niveau, de faire quelque chose de bien dans le judo. » Et d’après sa mère, Ida Mienandi-Lahou, « Lorsque Grâce-Esther fait quelque chose, elle aime le faire bien. Elle est appliquée et dans la vie elle est réservée, polie, discrète. » Soufiane Chebbi, son entraineur au Judo Club de Villepinte, ajoute : « Mais sur le tatami, c’est une guerrière, elle en veut. Elle a beaucoup progressé et a encore une belle marge pour s’améliorer encore. Elle est sur le bon chemin. » Alors Grâce-Esther travaille, travaille… Lors des uchi komi (exercices de répétition d’une technique ndlr), c’est parfoisle président du club Karim Saïd et ses 1m85 qui servent de partenaires à la jeune championne. Et en soufflant, il témoigne qu’« elle envoie, la petite ! Pfff… »

Moisson dorée

Cette année, tout s’est aligné pour Grâce. Cela a commencé avec la première place lors d’un tournoi excellence. « J’étais fière de moi, si fière, c’était ma première médaille d’or ! Elle a été tellement difficile à obtenir. Lorsque je l’ai eue, j’ai pleuré, pleuré… J’ai pleuré jusque dans le car du retour ! »

A la suite de cela, elle enchaîne les victoires en coupe d’Europe à Fuengirola en Espagne, à Zagreb en Croatie. Ce qui lui vaut de participer avec l’équipe de France aux championnats d’Europe et du monde et d’en revenir avec ses 4 médailles d’or. Elle a connu aussi bien la joie de gagner en individuel qu’en équipe.« Lorsque tu gagnes en individuel, c’est pour toi, pour ta famille. En équipe, c’est différent, tu combats pour les autres. On se soutient, s’encourage. Et quand on voit que tous les autres ont gagné, on est obligé de gagner aussi ! pas question d’être celle qui fait perdre l’équipe. »

Sur les pas d’Audrey Tcheuméo

Du côté scolaire, Grâce-Esther est en terminale et rêve de devenir architecte. « J’aime dessiner des plans, faire de l’aménagement intérieur… J’ai fait un stage à la mairie de Villepinte, ça m’a conforté dans mon idée de devenir architecte. » En attendant, cette année elle va quitter le Pôle espoir de Brétigny pour intégrer l’INSEP, avec le gratin du judo français. Elle y retrouvera notamment Audrey Tcheuméo du RSC Montreuil, championne du monde et deux fois médaillée olympique. « Audrey est très gentille avec moi, elle me suit et me soutient. Avoir les conseils d’une telle championne, c’est trop fort ! » Souhaitons à Grâce-Esther Mienendi-Lahou le même palmarès que celui de « Tchoumi », au moins !

Photo : Nicolas Moulard

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