Flavien Dassonville, un p’tit Gars qui monte
Victorieux sur le Tour de Bretagne et la Ronde de l’Oise, le coureur de HP BTP Auber 93 vit sa plus belle saison. Il rêve maintenant de l’échelon du dessus, comme de nombreux autres pros passés par cette belle fabrique à cyclistes qu’est Auber.
On lui téléphone alors qu’il est en train de répondre aux questions de confrères de VéloMagazine. Le signe que pour Flavien Dassonville, cette saison n’est pas comme les autres. Déjà six victoires au compteur pour lui en 2017 : le Grand Prix de Buxerolles, la Roue tourangelle, victoire d’étape et classement général du Tour de Bretagne, victoire d’étape et classement général sur la Ronde de l’Oise. Mais où s’arrêtera Flavien Dassonville ? « C’est clairement ma plus belle saison depuis que je suis chez les pros. 2013 n’était pas mal, avec ma victoire sur le championnat de France espoirs et Paris Tours espoirs, mais là, c’est encore mieux », se réjouit simplement le coureur de 26 ans.
Mais alors, comment expliquer un tel changement de braquet ? Interrogé sur le sujet, Stephan Gaudry, co-directeur sportif d’HP BTP Auber 93 avec Stéphane Javalet, n’hésite pas longtemps : « Son niveau de cyclisme n’a pas tellement varié. Flavien a toujours été un coureur offensif, généreux. Mais cette année, il a pris confiance et n’a plus trop la pression de la victoire. A cet égard, sa victoire dans la Roue tourangelle représente un déclic. »
Le principal intéressé acquiesce : « Ça fait plusieurs saisons que je me sens bien. Jusque là, j’avais le niveau pour gagner, mais il me manquait ce petit truc de confiance qui est arrivé avec mon succès sur la Roue tourangelle. »

@La Ronde de l’Oise
Et maintenant ? A moyen terme, ce coureur complet aimerait bien se hisser dans la cour des grands et atterrir dans une équipe de World Tour (1ere division) ou ContinentalPro (2e division). Non pas qu’il méprise les équipes de 3e division comme Auber, bien au contraire. « C’est une belle école de formation. Le nombre de coureurs en première division, qui sont passés par les rangs d’Auber, vous ne vous imaginez même pas », signale-t-il, admiratif. Tony Gallopin, Arnold Jeannesson, Stéphane Rossetto pour ne citer que les plus actuels : c’est vrai que la liste est longue…
Les routes de l’enfance
Voilà pourquoi cet espoir n’avait pas hésité quand, il y a 7 ans, les deux Stéphanes – Gaudry et Javalet- étaient venus le chercher au club amateur de Nogent-sur-Oise. « Stephan Gaudry m’avait repéré, déjà sur la Ronde de l’Oise, et c’est comme ça que j’avais intégré l’équipe », se souvient Flavien qui n’a pas pour autant quitté la région de ses débuts.
Lui qui a commencé le vélo au Sprinter Club du Val d’Arré à l’âge de 7 ans, habite désormais à Breuil-le-Sec... à 15 km de son club d’origine. « Souvent, à l’entraînement, j’emprunte d’ailleurs les routes de mon enfance. Ça me rappelle des souvenirs », explique ce Picard pur jus.
Le vélo, il est tombé dedans gamin, sur les conseils de son paternel qui suivait déjà les courses cyclistes. « Avant ça, j’avais fait un an de judo et un an de foot. Ni l’un ni l’autre ne m’avaient plu. J’ai essayé le vélo parce que j’avais croisé un cycliste qui habitait notre petit village et ça m’a tout de suite parlé. Rouler avec les potes, se tirer la bourre, j’ai adoré. »
Une complicité qu’il a retrouvée chez Auber, connue pour son ambiance de groupe particulièrement soudée. « On est une bande d’amis, je dirais même une famille. Tant mieux en même temps parce qu’on passe énormément de jours ensemble dans l’année ! » Dans cette famille, Flavien a petit à petit commencé à assumer des fonctions de plus en plus importantes. Cette année, il tient même le rôle de capitaine de route, aux côtés de l’expérimenté Romain Feillu, malheureusement tracassé par des pépins physiques.

Mais en attendant qu’une plus grosse écurie vienne éventuellement lui faire les yeux doux en fin de saison – il est sous contrat avec Auber jusqu’au 31 décembre – Dassonville ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Lui qui avait signé l’année dernière une belle 23e place aux Championnats de France ne s’interdit rien sur la prochaine édition, le 25 juin, à Saint-Omer. « Bon, a priori, c’est une course réservée aux grosses équipes et aux sprinters mais on ne sait jamais ! » Et puis, comme l’appétit vient en mangeant, ce coureur, très à l’aise dans les épreuves usantes et au parcours accidenté, aimerait bien remonter un peu plus au classement de la Coupe de France, dont il occupe actuellement la 9e place. « On a un objectif collectif qui est de défendre notre titre par équipes, mais pourquoi pas aller plus haut aussi individuellement ? », dit-il avec gourmandise.
Une chose est sûre : que ses chemins l’éloignent ou pas d’Auber 93 en fin de saison, il restera toujours un de ces p’tits gars en bleu et noir, révélés comme tant d’autres par la belle fabrique à cyclistes construite en Seine-Saint-Denis.
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