Festisol : une quinzaine festive et solidaire !
Ce samedi 17 novembre à Aubervilliers s’est ouvert le Festival des solidarités, un événement qui met en lumière des projets d’économie sociale et solidaire à travers toute la France pendant 15 jours. L’occasion de découvrir de nombreuses initiatives associatives et citoyennes de manière ludique et festive. Reportage.
Un grand bus anglais rouge est garé à l’entrée de la rue Edouard-Poisson à Aubervilliers. On ne peut pas le rater : il annonce le point de départ de l’espace festival. Nous sommes immédiatement accueillis en musique : sur une estrade, l’association ColoKaterre anime un conte musical sous l’œil attentif de petits et de grands.
Le long de la rue, de nombreux chapiteaux blancs nous invitent à découvrir les différents acteurs de l’événement. Comme Penda Diop, qui fait partie de l’association C.A.D (Conscience et Action pour le Développement) basée à agnolet. Créée en 2003, cette association en perpétuelle évolution et accompagnée comme beaucoup d’autres par Via le monde, centre départemental pour les projets de solidarité internationale, a mené diverses actions, tant au niveau sanitaire qu’éducatif ou encore agricole : « Depuis trois ans, nous avons voulu permettre aux femmes du Mali qui travaillent dans le secteur informel d’accéder à une couverture maladie. On leur achète leur production pour la diffuser à l’international afin de leur permettre de gagner plus d’argent, et en parallèle on les met en relation avec des mutuelles qui existent au niveau local. C’est aujourd’hui le cœur de notre engagement. »

A quelques mètres, le théâtre de l’Embarcadère abrite le pôle savoir-faire et habitat. On y retrouve les stands de nombreuses associations comme E-graines, basée à Montreuil, qui a fabriqué un appartement de la transition écologique. A travers des ateliers et des animations, on découvre comment faire des économies d’énergie chez soi, grâce à des gestes simples et à la portée de tous.
Juste à côté, trois petites filles et leur maman s’appliquent à tresser des bouts de tissus. « On va faire un bijou ! » s’exclame l’une d’elles avec joie. Animé par l’association LandyKadi, cet atelier inter-générationnel a pour but de transmettre des techniques pour transformer des « déchets » en tawashis, sacs, ou encore bijoux. « Rien ne se perd, tout se recycle ! » est le mot d’ordre de cette foire, qui veut sensibiliser sur la possibilité d’habiter autrement, à travers des activités de recyclage, de transformation d’objets ou encore de tri.

L’autre pôle majeur de cette journée de lancement, c’est l’espace Migrations qui a pris ses quartiers dans le centre nautique. On y retrouve plusieurs lieux de débats, ainsi qu’une exposition photo ou encore des ateliers. Dans la pièce principale à l’étage, de grands tirages en noir et blanc font partie de l’exposition « Cabane rêvée ou le droit de poser c’est valises ». Elsa Lauga-Mouledous, coordinatrice des actions de sensibilisation de la Cimade, raconte : « Les photos ont été réalisées dans le cadres d’ateliers qui se sont déroulés dans trois endroits : le premier avec des réfugiés au centre d’hébergement de Massy, le deuxième à l’antenne Cimade de Clermont-Ferrand, où sont dispensés des cours de français, et le troisième dans une classe UPE2A (primo-arrivants) de Seine-Saint-Denis. Le photographe leur a demandé de construire à partir de matériel de récupération leur cabane rêvée, et ensuite les a pris en photo pour les y intégrer. » Le résultat ? Des œuvres surréalistes à la fois poétiques et engagées.
Juste à côté, l’association Starting-Block, qui œuvre depuis 20 ans à l’éducation à la citoyenneté et la solidarité en France, a monté un mur fait de briques en carton. Les participants doivent, à l’aide d’une balle en plastique, essayer de renverser ce mur. Chaque réussite permet aux animateurs de poser une question : « Quel pourcentage de migrants a moins de 18 ans en France ? » « 23 % ? 33 % ? 50 % » ? Sur dix participants, deux seuls ont donné la bonne réponse : 50 %. Les réactions sont vives : c’est un chiffre énorme ! On n’en revient pas, on en parle, on s’intéresse. Le dialogue se crée avec fluidité, et rapidement, on a hâte de relancer la balle pour continuer à en apprendre davantage.
Constance Bloch
Photos : @Mara Mazzanti
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