Seine Saint-Denis
Transition écologique Aménagement urbain

Et vous, votre vision de la Seine-Saint-Denis dans 10 ans ?

Si vous n’êtes ni « boule de cristal » ni « tarot divinatoire » mais néanmoins très curieux et curieuse de demain, rendez-vous sur la plateforme devenirs.seinesaintdenis.fr pour imaginer la Seine-Saint-Denis de 2030 et découvrir notamment les visions en vidéo de Kourtrajme, Catherine Tricot et du CNRS.

La plateforme devenirs.seinesaintdenis.fr s’est ouverte le 7 décembre 2020 avec une émission de télé animée par Nora Hamadi, journaliste de Vox pop sur Arte. Au programme une seule question : Et vous, comment voyez-vous la Seine-Saint-Denis en 2030 ? Posée au président du Département Stéphane Troussel, aux jeunes réalisateur·rice·s de l’école Kourtrajmé, à une sociologue, des urbanistes et architectes, des associations de terrain, à une photographe et à un talentueux finaliste du concours Eloquentia. Une heure sans langue de bois ni flagornerie pour détricoter les clichés qui collent à la peau du département.

La plateforme lancée par le Département met en valeur trois visions audacieuses, avant-gardistes et en phase avec l’ADN de la Seine-Saint-Denis. Trois visions dont chacun·e pourra s’inspirer, où chacun·e pourra piocher pour donner du sens à l’ensemble des rénovations urbaines qui impacteront le département à l’horizon 2030, qu’elles soient ou non liées aux Jeux olympiques et paralympiques 2024 et au métro du Grand Paris.

La première de ces visions fut diffusée le 10 décembre sous forme d’une web série tournée entre Montreuil, Noisy-Le-Grand et Saint-Denis. Le collectif Kourtrajmé y a pensé nos vies à l’heure du réchauffement climatique. Ces héros et héroïnes de demain s’appellent Imani, Ryan et Pedro. Ils vivent dans un département-monde, nourri de solidarité et de fraternité. La première est une réfugiée climatique traumatisée par un tsunami, le second transgresse légèrement le confinement pour voir sa grand-mère et le troisième nous emmène en fauteuil roulant au sommet de la Tour Pleyel. Ces films mais aussi leur making-off et les textes de leur scénario, sont à découvrir dès le 10 décembre sur la plateforme. A retrouver aussi les entretiens et les rencontres avec les expert·e·s qui ont permis à ces films d’exister.

Découvrez la vision de l’agence Catherine Tricot pour qui les habitant·e·s sont la première richesse du département.La photographe Sophie Loubaton les a rencontrés. Elle s’est intéressée à ce qu’ils font aujourd’hui, ce qu’ils faisaient avant d’être ici et à leurs rêves enfouis. Nionson, Assa et bien d’autres incarnent le futur de la Seine-Saint-Denis. « Les habitant·e·s sont comme le carburant des transformations possibles » lance l’agence Catherine Tricot. L’agence rêve d’une Porte de Bagnolet plus accueillante, rendue aux humains, et qui changerait de nom : Aimé Césaire ou Frantz Fanon au lieu du virulent colonisateur Galliéni. Elle rêve d’un quartier des Francs-Moisins où l’école co-construite avec ses habitant·e·s préparerait les repas de celles et ceux qui en ont besoin. Une école comme un lieu d’échange pour développer pour l’ensemble des habitant·e·s le sport, la santé, la culture… autant de visions pour se projeter, pour être recopiées, transposées…

Pour la troisième vision, élaborée par des sociologues, des chercheur·e·s pour la plupart appartenant au CNRS, mais aussi des artistes, l’important est de se réapproprier l’espace public pour 2030 car « c’est le dernier lieu qui reste à celles et ceux qui n’ont rien. »
Les élèves du lycée Bartholdi rencontré·e·s n’en peuvent plus de la route qui borde leur lycée. Ils/elles la trouvent « désagréable », « dangereuse », « bruyante » et l’imaginent répondant à leurs besoins entre scène musicale et marché-potager.
En réduisant l’espace dévolu aux routes départementales, en requalifiant les friches, en reconvertissant les parkings qui se trouvent aux abords, ces espaces publics deviennent la tête de pont du monde d’après. Ou comment transformer les difficultés et les problèmes du département en indéniables atouts.
Partons du réel pour l’augmenter !

La plateforme (site internet)
Toutes les données (film, making-off, scénario, interviews exclusives, entretiens et les rencontres avec les expert·e·s, photos, et intégralité des travaux des équipes) sont en open-data, accessibles et téléchargeables : ici

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