D’Avignon au Théâtre Gérard-Philipe et Louis-Aragon
Depuis trois ans, Emmanuelle Jouan, directrice du Théâtre Louis-Aragon de Tremblay-en-France, se rend en Avignon aux côtés du Théâtre Gérard-Philipe pour la Belle Scène Saint-Denis. En 2017, les huit spectacles ont eu la volonté de montrer la vitalité créative du département. RENCONTRE.
Comment est né le projet de « La Belle Scène Saint-Denis » ?
Il y a eu plusieurs temps. « La Belle Scène Saint-Denis » n’est pas déconnectée de ce qu’on fait au Théâtre Louis Aragon, qui est une scène conventionnée pour la danse, ni du Théâtre Gérard-Philipe. Nous, c’est la septième année qu’on est à Avignon mais c’est la troisième avec le TGP. Le but est de donner de la visibilité aux créations que l’on fait en Seine-Saint-Denis car peu de professionnels se déplacent et passent le périphérique. L’endroit où les professionnels viennent tous, c’est à Avignon. Et ce n’est pas juste une programmation spéciale pour le festival mais le prolongement de notre travail.
Comment choisissez-vous les artistes pour ce projet ?
On leur propose dans le cadre de leur résidence, mais ça dépend d’eux, car à Avignon ils jouent en extérieur sous 30 degrés, c’est un cloître avec une cour, il faut que leur création soit compatible avec l’environnement. Et c’est un temps court par spectacle, une trentaine de minutes. Ca doit être un choix artistique pour eux, il faut qu’ils soient prêts pour proposer quelque chose.
Comment sont reçus les spectacles à Avignon ?
On explose, il y a un monde de dingue ! C’est archi plein tout le temps, et depuis le début. C’est un lieu repéré désormais, qui est devenu un rendez-vous très important pour les institutions, les professionnels et le public. Ça s’appelle « La Belle Scène Saint-Denis », si on a choisi ce nom, c’est pour montrer qu’il y a de la valeur qui est produite dans le département et à Avignon, elle est vraiment reconnue. Quand on en revient, il y a une identité qui est forte, et une idée ancrée de ce que doit être l’accompagnement des artistes avec un territoire.
Pouvez-vous me parler de l’initiative avec les jeunes qui partent dans le cadre de « La Belle Scène Saint-Denis » ?
Chaque année depuis que je travaille avec Jean Bellorini, on fait venir des jeunes. Cette année, c’est un groupe d’une association de quartier qui s’appelle « Les p’tits pioufs », on travaille avec eux toute l’année et là, on a monté un projet pour faire venir un groupe qui avait 12-13 ans. Ils sont venus pendant 4 jours, ils ont assisté à des spectacles, rencontré des artistes, fait des ateliers. Ca s’est super bien passé. Il est important pour nous de les voir ici partager autrement la vie du théâtre et des artistes.

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