Coacher des judokates à Tokyo... depuis Montfermeil !
Obligé à des transfusions régulières, l’entraîneur Omar Gherram (59 ans) a dû renoncer à se rendre à Tokyo pour suivre ses deux judokates dont Marie Branser (République Démocratique du Congo), licenciée au Red Star Club Montreuil judo. A distance, Omar les suivra de près via ses écrans…
La maladie ne l’a pas mis ko mais l’a obligé à déclarer forfait pour Tokyo. Après avoir été présent aux bords des tatamis de Londres en 2012 et de Rio en 2016 avec quatre athlètes dont Audrey Tcheuméo alors licenciée à Villemomble, Omar Gherram sera seulement à Tokyo par la pensée : « Mon amylose ATTR m’oblige à des perfusions, un peu comme une chimio, toutes les trois semaines pendant trois heures trente où je dois rester tranquille. A Rio en 2016, j’en avais aussi besoin mais pas à la même fréquence et en étant, alors, moins fatigué. Là, je suis comme un réservoir d’essence : plus il se vide, plus je dois rouler doucement, m’économiser jusqu’à la prochaine transfusion. En plus, comme le Japon vit encore dans l’irradiation de l’accident de Fukushima, je ne veux prendre aucun risque… »
Désormais, Omar Gherram s’occupe de la blonde allemande, naturalisée congolaise, Marie Branser (28 ans), double championne d’Afrique en 2020 et 2021 chez les moins de 78 kg, licenciée au RSC Montreuil. En Allemagne, le Montfermeillois entraîne aussi Kayra Sayit (33 ans), récente championne d’Europe pour la Turquie chez les plus de 78kg : « Là aussi, obligé de rester chez moi, je l’ai emmenée au titre en la coachant à distance… »
« Comme une maman loin de ses enfants… »
Toujours licencié au Villemomble sport judo, le Franco-Algérien, né en Allemagne où il fut quatre fois champion national, a la triple nationalité.
A distance, l’entraîneur est à l’affût de chaque mot, chaque ton, chaque émotion ou souhait émis par ses ceintures noires : « D’abord, face aux mesures sanitaires, je vais leur conseiller de bouger, de ne pas rester enfermées, d’aller vers les gens, de rigoler, de passer des bonnes journées. Tous les jours, je vais les conseiller, rassurer, les encourager. Même si je ne vais pas bien, je dois éviter de leur montrer pour ne pas perturber leur concentration. Là, je suis comme une maman loin de ses enfants. Deux jours avant leur compétition, je vais redoubler de vigilance parce que cette attente est à double tranchant. A distance, je dois leur donner confiance : elle donne des ailes ! »
« Les faire sortir de leur coquille… »
Même s’il sait les Jeux « moins durs que les championnats du monde au double d’engagées », Omar Gherram sera scotché à ses écrans, de télévision sur Ippon TV pour chaque combat en direct, de son téléphone pour dégainer, dans la seconde, mots justes puis audios et vidéos dans la minute : « Selon, je les engueule pour les faire sortir de leur coquille, je les encourage ou je pète un câble devant une décision d’arbitrage en évitant de leur faire sentir ce qui est, souvent, ma plus grande frustration. A distance, ce qui me manque le plus est de ne pas regarder, à leurs côtés, les combats de leurs futures adversaires. »
Au-delà de la maladie, au-delà de la distance, Omar sera bien présent aux côtés de ses judokates pour les soutenir dans leur quête olympique.
Photo : Franck Rondot
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