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Bienvenue au Boxing Collège !

Des collégiens d’Elsa-Triolet à Saint-Denis ont découvert le noble art, guidés par un entraîneur du Saint-Denis Union Sports. Et ont relevé le gant avec enthousiasme. Une manière inédite de découvrir une des disciplines phares des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.

Un peu de saut à la corde pour s’échauffer, quelques coups de gong qui claquent toutes les 90 secondes… Bienvenue au « Boxing College » Elsa-Triolet à Saint-Denis ! Pendant trois séances en mars, une vingtaine de collégiens de 6ème et 5ème de l’établissement dionysien ont découvert la boxe, discipline au programme des Jeux Olympiques de Paris-2024. « Seine-Saint-Denis Le Magazine » était sur le coup –c’est le cas de le dire- et dans leurs pas. Enfin pas loin pour éviter de s’en prendre une… Tout près en tout cas de Youssouf, élève de sixième, d’habitude « plutôt spécialiste de la course à pied » mais ravi d’enfiler des gants de « bosque » (sic) « même si ça fait transpirer les mains », soupire-t-il.

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En tout cas, il se donne à fond sur la patte d’ours – une cible attachée à un gant- de Philippe Sturm, entraîneur au sein de la section boxe du Saint-Denis Union Sports, venu prodiguer les rudiments du noble art aux collégiens de Triolet. Avec envie et passion : « Ce qu’on fait avec les élèves de ce collège, souffle-t-il entre deux démonstrations techniques, c’est juste une « introduction » à la boxe, mais surtout une façon de leur donner envie de découvrir une discipline qui est peu pratiquée dans les collèges et aussi bien sûr d’en savoir un peu plus sur ce sport qui sera au programme des Jeux Olympiques de Paris-2024. Juste à côté de chez eux finalement. »

Une découverte éducative

Et peut-être avec Majda, autre élève de sixième, qui se verrait bien, pourquoi pas, tout en haut de l’affiche olympique. Un peu comme Sarah Ourahmoune, la boxeuse d’Aubervilliers, médaillée d’argent des JO de Rio 2016 : « Notre professeur nous a fait aimer ce sport, parce qu’il nous en a bien parlé, dit-elle. Bon, moi je suis danseuse, mais la boxe c’est pas mal aussi. Après, je ne sais pas si j’irai aux Jeux Olympiques un jour, mais pourquoi pas. Attention à ne pas sous-estimer les jeunes de banlieue ! »

Évidemment, le chemin est encore long et peut-être un peu court pour Majda, mais là n’est pas l’essentiel du projet, monté en partenariat entre le Département de la Seine-Saint-Denis et différents collèges de Saint-Denis pour le moment. Ce qui anime ce projet avant tout, c’est de proposer une découverte éducative et citoyenne des sports olympiques. L’idée, est de diffuser un maximum de sports olympiques auprès des jeunes collégiens et de leur donner envie de pousser la porte d’un club pour pratiquer.

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Un objectif que partage évidemment Pierre de Morhery, professeur d’EPS à Elsa-Triolet, partie prenante de ce projet olympique : « On fait un peu de boxe française en 5ème, mais je ne suis pas un spécialiste de ce sport, alors autant que les collégiens le découvrent avec quelqu’un qui l’enseigne en club comme Philippe Sturm. Et pour nous, profs, ce projet permet de créer des passerelles intéressantes entre les clubs et l’école. »
Mais, retour au ring improvisé d’une des salles de cours d’Elsa-Triolet. La voix de Philippe Sturm claque : « Mettez-vous en position de garde, les deux pieds bien ancrés au sol, en écartant les pieds. Vous verrez que vous aurez plus de force pour lancer vos directs ! »
Aussitôt, la classe s’exécute, pas forcément facilement, mais avec le sourire : « Ouais, enfin, j’essaie… Mais, j’ai l’impression d’avoir des pinces de crabe au bout des mains », perce une petite voix. Et je ne suis pas sûr que les crabes sachent boxer ! »

Photos : @Sylvain Hitau

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