Bâtis pour être partagés
Chaque année, le Département remonte ses manches pour améliorer ses collèges. Plus écologiques, plus ouverts, plus high-tech, plus lumineux et plus propres. Des établissements qui donnent vraiment envie d’apprendre !
Bâtir, reconstruire, rénover et offrir le meilleur. Dix-sept nouveaux collèges sont sortis de terre en Seine-Saint-Denis depuis 2012. Et le compte ne
s’arrête pas là : entre septembre et novembre 2019, six autres collèges seront inaugurés(1). Ces établissements offrent non seulement le meilleur de la high-tech et du sport mais ils sont, en plus, porteurs d’une belle philosophie. Ils sont conçus, dès leur construction, pour être partagés.
Au collège Louise-Michel de Clichy-sous-Bois, construit en 2014,le gymnase est flambant neuf. « Moi, je nous estime vraiment chanceux d’avoir de telles installations sportives, s’enthousiasme M. Mahieddile. A l’extérieur, on a un petit plateau multisports avec quelques pistes de courses. Juste derrière, on a un gymnase avec un dojo et deux surfaces... Et une piscine qui est collée », ajoute ce professeur d’éducation physique et sportive : « C’est une très grande chance dans le département, car, en ce moment, elles sont toutes en train d’être rénovées, détruites pour être reconstruites. Pouvoir avoir une piscine à deux pas et, surtout, toute l’année est quelque chose qu’on nous envie. »
« Un couloir vert, un autre jaune »
Cet équipement fait non seulement le bonheur des élèves de sixième mais de tous les Clichois·e·s. L’année précédente, M. Mahieddile enseignait à Vitry-sur-Seine. Pour se rendre au stade avec ses élèves, ils effectuaient 45 minutes de marche aller et autant au retour... et devaient se contenter d’une demi-heure à peine de pratique sportive : « La qualité des installations a été l’une de mes motivations pour enseigner à Louise-Michel. On a plus de possibilités d’actions. Et le fait d’avoir du matériel de qualité, propre, motive les élèves. »

Michel est en sixième cette année. Il n’a pas connu l’ancien collège mais sa soeur y a étudié. « Elle m’a dit que les professeurs étaient tous gentils. Elle n’en disait que du bien. Mais à la rentrée, lorsqu’elle m’a accompagné à l’intérieur, elle a été impressionnée car il avait vraiment changé, ce n’était pas la même chose. Dans ce collège, ils ont mis de la couleur : de l’orange sur les portes, un couloir vert, un autre jaune. »
Monsieur Godel y enseigne depuis 12 ans. Il a connu l’ancien collège et hésite un peu à évoquer les conditions de vie dans le précédent établissement : « Il était plus grand que celui-ci, trois étages en plus du rez-dechaussée. Mais il y avait des trous dans les murs. En salle des profs, on mettait un carton devant. ». Ce qu’il apprécie le plus dans ce nouvel établissement ? Sa propreté et le silence une fois la porte de la classe fermée : « C’est mieux insonorisé. C’est un confort qu’on a découvert et qui est très bien. » La réduction des nuisances acoustiques est l’un des points forts des nouveaux collèges. Nathalie Monnin, l’actuelle principale, se souvient de son ressenti lors de son arrivée à Louise-Michel, il y a deux ans : « Le collège était achevé, tout neuf, tout propre, dans une ville où tout était en travaux. C’est encore le cas aujourd’hui... Clichy est en train de changer complètement. Toute la Seine-Saint-Denis est en train d’exploser démographiquement. »
A la rentrée 2019-2020, son collège accueille d’ailleurs une classe supplémentaire, avec un effectif qui dépasse à présent les 700 élèves. « A l’occasion d’un travail sur le harcèlement scolaire, les collégiens ont donné leur avis sur Louise-Michel. Et c’est très positif. Statistiquement, ils ont l’air heureux, c’est ce qui est ressorti de cette étude. »
L’établissement qu’elle dirige fait aussi l’unanimité auprès des parents : « Au moment des remises de bulletins, nous accueillons les parents au collège, on parle. Parfois, c’est la première fois qu’ils y entrent, lorsque les enfants arrivent en sixième. Ils sont toujours admiratifs, des couleurs, de l’espace. Ils le trouvent toujours lumineux. Ils nous disent qu’on a de la chance, parce qu’eux n’étaient pas dans ces conditions-là. En général, les parents sont toujours ravis », ajoute Nathalie Monnin, qui tient tout particulièrement à saluer l’équipement informatique de son collège : « Je viens de Bretagne, où j’ai eu des difficultés pour équiper une salle informatique. Ici, l’équipement numérique, ce n’est pas rien ! Dès l’ouverture du collège, ce fut un apport positif. Nous avons même un fab lab avec trois imprimantes 3D. »
Des ateliers pour les parents
Louise-Michel ouvre les portes de son fab lab aux élèves de CM2. Et tous les jeudis, dans la salle construite spécifiquement à l’intention des parents, des ateliers Delf(2) accueillent une douzaine d’entre eux. Un temps consacré à retrouver au sein même du collège le goût d’apprendre. Cette ouverture aux autres s’exprime aussi en dehors des heures de cours puisque les terrains et salles de sport sont accessibles aux adhérents des associations sportives dans tous les nouveaux collèges. Je partage, tu partages, elle·il partage... Depuis 2010, que ce soit pendant les heures de cours ou en dehors, les collèges construits en Seine-Saint- Denis aiment partager ce qu’ils ont de mieux.
Corinne Segovia
Coordinatrice REP + de Clichy-sous-Bois
« On a fait la différence avec le nouveau collège : tout le monde était content d’avoir des locaux tout neuf. En plus, il y avait des bureaux, de l’espace : un pour les réunions, un autre pour les parents, toutes les salles équipées en informatique. C’est un collège agréable à vivre. Il a été bien pensé. »
Nathalie Monnin
Principale du collège Louise-Michel de Clichy-sous-Bois
« Le Département est extrêmement mobilisé sur l’éducatif et très à l’écoute des chefs d’établissement. D’un point de vue humain, ce sont des relations exceptionnelles. Dans les autres académies, on n’a pas ce relationnel avec les collectivités territoriales. »
(1) Miriam-Makeba à Aubervilliers/Saint-Denis, Aretha-Franklin à Drancy/La Courneuve, Françoise-Héritier à Noisy-le-Sec, Christine-de-Pisan à Aulnay-sous-Bois, Gisèle-Halimi à Aubervilliers et Romain-Rolland à Tremblay-en-France.
(2) Le Diplôme d’études en langue française permet de situer ses compétences en français dans des objectifs personnels, professionnels ou académiques. C’est un diplôme offi ciel validé par le ministère français de l’Éducation nationale.
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