Collèges Noisy-le-Grand

Au collège Victor-Hugo de Noisy-le-Grand, c’est travail, calme et sérénité

Alors que la rentrée des classes se déroule cette année dans un contexte très particulier, l’équipe pédagogique du collège Victor-Hugo de Noisy-le-Grand a convié lundi 31 août, lors de la pré-rentrée des enseignants, le président du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis pour une visite guidée des locaux et pour revenir en détails sur la mise en place du protocole sanitaire. Verdict, l’établissement scolaire est prêt. Reportage.

«  Parce que nous n’avons pas les capacités matérielles et logistiques pour avoir la garantie que les 600 élèves puissent, dès leur arrivée au collège, se laver les mains aux sanitaires, nous leur avons mis à disposition deux distributeurs de gel hydro-alcoolique au niveau des portes principales. Cela permet de compenser. » En ce lundi 31 août, jour de pré-rentrée pour les enseignants, Olivier Vanghent, le principal du collège Victor-Hugo, à Noisy-le-Grand, fait visiter son établissement scolaire en mode « anti-Covid-19 », à Stéphane Troussel, président du Département de la Seine-Saint-Denis. Les changements sont visibles dès le hall d’accueil où la rubalise est partout. « Pour limiter les points de contact, tous les bancs ont été neutralisés », précise notre hôte. Les murs, eux, sont recouverts d’affichettes sur les gestes barrière et le port du masque obligatoire pour les élèves de plus de 11 ans. L’occasion pour Stéphane Troussel de rappeler que le Département va, pour « pallier les manquements de l’Etat [qui a déclaré que les masques étaient une fourniture scolaire comme les autres et qu’il ne les fournirait pas gratuitement aux élèves] », distribuer quatre masques lavables 50 fois aux 88 000 élèves des collèges public et privés de Seine-Saint-Denis. Un coup de pouce estimé à 500 000 € pour la collectivité, qui en avait déjà offert lors de la réouverture de ses établissements en juin.

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Points individuels

En levant la tête, on découvre, de part et d’autre du préau, des dizaines de trophées glanés par le collège lors de compétitions académiques de natation, d’athlétisme ou de football. Un tableau qui nous renvoie subitement à une autre époque et qui nous donne envie de rêver à des lendemains qui chantent… Mais place à la réalité. Conformément aux nouvelles règles sanitaires, « durant la récréation, les élèves devront garder leur masque », précise le principal, qui révèle par ailleurs que « la rentrée se fera de manière échelonnée ». En clair, « pour tous les élèves de 5e, 4e et 3e, les décrocheurs comme les autres, nous allons mettre en place des temps individuels pour faire le point sur leur situation scolaire mais aussi leur situation personnelle. Même si certains d’entre eux ont remis les pieds au collège en juin, il s’est passé 6 mois sans que l’on puisse compter sur tous nos effectifs, c’est beaucoup trop. Les cours classiques vont donc attendre un peu avant de reprendre. » Comme chaque année, une attention particulière sera faite en direction des élèves de 6e, qui vont découvrir leur nouvel espace de travail dans des conditions inédites. « Je suis confiante sur notre capacité à accueillir dignement les élèves », commente pour sa part Monique, agente d’accueil au collège Victor-Hugo. Cette dame sait de quoi elle parle, elle est là depuis 1985, quand l’établissement scolaire a été livré. « En juin, environ 50 % d’entre eux étaient revenus et cela s’est très bien passé, il n’y pas de raison que les choses tournent mal », ajoute-t-elle.

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« Hétérogénéité scolaire »

A l’étage, les salles de classe ressemblent… à des salles de classe. Seule différence notable, l’espace important laissé entre les tables. « Mise en place en juin, l’opération qui consistait à ce qu’une classe ait une salle attitrée ne sera pas reconduite, souligne Olivier Vanghent. Pourquoi ? Car quand un professeur change de salle, les élèves se retrouvent seuls et livrés à eux-mêmes, c’est trop risqué. » La pause méridienne est également soumise à des règles strictes. Après s’être lavé les mains, les 280 demi-pensionnaires se rendront au self, masqués. Les couverts leur seront remis individuellement par des agents d’entretien pour éviter, là aussi, les points de contact. Une fois assis, ils pourront alors retirer leur masque. Et attaquer un repas déposé dans des barquettes recouvertes d’un film plastique. « Cette rentrée a lieu dans un contexte particulier, explique Stéphane Troussel. Nous sommes prêts depuis plusieurs mois mais nous allons continuer à être vigilants. Il faut faire de la pédagogie et donner confiance aux équipes éducatives et aux équipes techniques. Si pendant le confinement, la continuité pédagogique a été assurée (des ateliers de remédiation ont été organisés durant toute la pause estivale dans le Département pour redonner le goût de l’apprentissage, ndlr), il était urgent de pouvoir ré-accueillir tous les élèves. Cette longue interruption a créé de l’hétérogénéité scolaire, j’espère que l’Education nationale sera aussi au rendez-vous pour répondre aux besoins. »

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