Seine Saint-Denis
Génération jeux Jeux olympiques et paralympiques Collèges Jeunesse Saint-Denis

Au collège Dora-Maar, on est déjà dans les starting-blocks de 2024…

Evènement national, la Semaine olympique et paralympique -du 4 au 9 février- fait la promotion du sport de la maternelle à l’université. Son coup d’envoi a été donné dans un collège de Saint-Denis. A quelques mètres du futur village olympique et paralympique des Jeux 2024. Où les collégiens se sont mis en « mode olympien ».

« Et moi, on ne m’applaudit pas quand je marque un point ? » Dans le gymnase du collège Dora-Maar à Saint-Denis ce lundi 4 février, l’assistance a choisi gentiment son camp alors que résonne le ping et le pong des échanges d’un match de tennis de table : tous derrière Prithika Pavade et quelques applaudissements pour Jean-Philippe Gatien, ex-champion du monde de la spécialité en 1993 devenu directeur sportif des JOP Paris-2024. Normal, la jeune -14 ans- licenciée du Saint-Denis Union Sports est la locale de l’étape pour le lancement de la Semaine olympique et paralympique (SOP) et Gatien -même s’il a de « beaux restes » - n’est plus tout à fait de la Génération 2024 incarnée par celle qui restera un des visages de la campagne de promotion de la Seine-Saint-Denis lors de la phase de candidature pour l’accueil des Jeux. A l’époque, en 2017, Prithika affichait la couleur un peu partout en Seine-Saint-Denis en clamant : « Je rêve de gagner ma première médaille olympique chez moi. » 

JPEG - 70.5 kio

Le rêve de Prithika

Deux ans plus tard, elle tient bon la barre de son rêve puisqu’elle vient tout juste de jouer fin janvier son premier match en championnat de France seniors, alors qu’elle n’est que cadette. Ce qui a le don de bluffer, Inès, une collégienne de Dora-Maar, qui participe au coup d’envoi dyonisien de la SOP 2019, un évènement organisé partout en France du 4 au 9 février sur la thématique de la mixité dans la pratique sportive et dans la vie quotidienne : « Franchement, elle m’impressionne, elle a mon âge et elle joue super bien, le champion a eu du mal ! En 2024, elle sera notre championne… »
Modeste Prithika n’en rajoutera pas ensuite : « Bah, c’était un peu une démonstration, on jouait comme ça. Doucement », sourit la jeune fille. Et encore plus doucement lorsqu’elle échangera aussi quelques balles avec Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale et Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées. A chacun son métier. Celui du patron de l’Education nationale sera d’expliquer, sur un ton un peu professoral, à l’assistance des collégiens de Dora-Maar qu’il est venu à Saint-Denis promouvoir une Semaine olympique et paralympique qui « contribue à l’École de la confiance que je souhaite faire émerger pour favoriser la réussite de tous les élèves ainsi que des futurs champions français de 2024. »

JPEG - 71.2 kio

Un département mobilisé

Un pari mené depuis longtemps en Seine-Saint-Denis qui avec la « Fabrique des Jeux » a créé un outil de production d’idées tous domaines confondus pour donner corps à l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques 2024 et surtout le partager avec les habitants du département. Ce que rappelle Stéphane Troussel, le président du Conseil départemental, au moment où le collège Dora-Maar est officiellement labellisé Génération 2024 pour ses initiatives en faveur du développement de la pratique sportive et des valeurs citoyennes : « La Semaine olympique à l’école doit être l’occasion de faire la preuve que l’organisation des JOP 2024 en Seine-Saint-Denis sera un véritable accélérateur pour le sport pour toutes et tous, en particulier chez les jeunes et en milieu scolaire. Le sport a toute sa place dans l’éducation qui est notre priorité numéro 1 depuis plusieurs années. » La preuve par les chiffres est tangible lors de cette SOP 2019 : du 4 au 9 février, une soixantaine d’activités ont été organisées dans les collèges et établissements scolaires du département pour partager les valeurs de l’olympisme et du paralympisme.

Message reçu 5 sur 5

Une semaine dont aurait rêvée plus jeune Sarah Ourahmoune, la boxeuse médaillée d’argent des JO 2016 formée à Aubervilliers, pas si loin de Dora-Maar où elle est venue aussi partager son expérience avec les collégiens lors d’un cours de français consacré, entre autres, à l’égalité femmes-hommes. « Avec mon expérience de boxeuse qui a dû s’imposer dans un sport où les femmes n’avaient pas leur place à la fin des années 90, je suis là pour dire aux jeunes qu’ils doivent oser aller vers leurs envies, dit-elle. Et n’écoutez surtout pas, ceux qui vous disent que vous êtes trop gros, trop petit, que ce n’est pas un sport pour les filles, allez-y ! » Un discours reçu 5 sur 5 ce matin-là par Anas, élève de 4e, qui passe de champion en champion –les handballeurs Daniel Narcisse et Thierry Omeyer, la basketteuse Emmeline Ndongue- pour faire quelques selfies et surtout leur demander quelques tuyaux sur leurs disciplines. Il fera même une bonne touche avec l’ex-escrimeur Brice Guyart. Le champion olympique de fleuret des Jeux d’Athènes 2004 lui conseille « d’aller déjà voir à Aubervilliers, il y a un très bon club » avant de promettre dans la foulée de « voir pour organiser la prochaine fois une initiation à l’escrime avec tes professeurs d’EPS. » Message passé à Tony Estanguet, le président du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques de 2024 qui lors de son passage à Dora-Maar a répété aux collégiens que « Paris-2024 était à Saint-Denis parce qu’on a envie que les JOP vous profitent… » Conclusion d’Anas et ses « potes » : « Ok, on attend qu’ils reviennent et surtout on veut être dans les stades en 2024 ! » 

Dans l'actualité