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Arpenter : la Seine-Saint-Denis passée en revue

Le In Seine-Saint-Denis, la marque territoriale du Département lance sa revue digitale « Arpenter ». Un premier numéro avec une carte blanche à l’artiste dionysien Olivier Darné, « gardien d’abeilles et fondateur du Parti Poétique. » Dans ses pas, défile une traversée des villes et des idées pour donner « la parole à ceux et celles qui font la ville par leurs initiatives et leurs engagements. » Halte découverte à l’occasion de sa présentation à la Ferme urbaine de Saint-Denis.

« Raconter les transformations urbaines de la Seine-Saint-Denis, celles d’aujourd’hui, dominos d’hier et tremplins de demain », c’est l’ambition du In Seine-Saint-Denis qui, mercredi 22 septembre, a présenté le premier numéro de sa revue digitale « Arpenter ». Des photos, des vidéos, des textes et du son nourrissent cet opus initial très... vivant. « Le vivant », c’est d’ailleurs le thème de ce premier voyage à travers la Seine-Saint-Denis, choisi par l’arpenteur en chef Olivier Darné, artiste, fondateur du Parti Poétique, qui fait vivre à Saint-Denis, sa « Zone Sensible », une ferme urbaine qu’il définit comme « un lieu de production artistique et alimentaire. »

Et c’est là, les pieds bien plantés dans l’ex-plaine maraîchère des Vertus qu’il avait donné rendez-vous, mercredi 22 septembre, pour une présentation décontractée -au milieu des pieds de tomates rougissant au soleil d’automne- de la carte blanche confiée par le In : « Arpenter la Seine-Saint-Denis, c’est ce qui m’a construit au début de ma vie entre Bondy, Livry, Clichy-sous-bois, Gagny, Montfermeil... Donc, je ne pouvais pas dire non... » Alors, Darné a dit oui et s’en est allé, en Seine-Saint-Denis. Retournant à Clichy dans le bois de Bondy à la rencontre de Feda Wardak, architecte-constructeur en résidence aux Ateliers Médicis où il a bâti entre 2019 et 2021 le projet "En dessous, la forêt", une œuvre scénographique monumentale en bois.

Raconter un territoire de contrastes

Et puis, l’artiste est bien sûr revenu à Saint-Denis, présenter son projet artistique et scientifique en cours, le « H-Lab », soit « mesurer ce qu’on obtient lorsqu’on soustrait à la pression foncière et à la densité urbaine un hectare qui relève bien sûr de l’agriculture urbaine mais pas seulement puisque Zone Sensible, c’est aussi un projet porté par les actions d’un collectif d’artistes. »

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Presque un travail de fourmi à l’échelle urbaine. Mais, c’est bien ce qui intéresse Arpenter : dénicher tout ce qui fait le vivant en Seine-Saint-Denis et la rend donc vivante : « Arpenter la Seine-Saint-Denis permet de prendre la mesure des contrastes qui marquent ce territoire, observe Stéphane Troussel, le président du Conseil départemental. Installée dans l’imaginaire collectif comme une banlieue faite de béton et de grands ensembles, la Seine-Saint-Denis regorge pourtant d’initiatives et de lieux qui viennent trancher avec cette représentation : lieux d’agriculture urbaine, 1157 hectares de parcs classés Natura 2000, de pollinisation, bergeries et leurs transhumances… Dans et autour du béton, le vivant à sa place dans nos quartiers, il fait émerger de nouvelles pratiques et usages de la ville, il prépare l’avenir d’un territoire en profonde mutation. »
La suite est à lire, à entendre, à regarder, à réfléchir aussi. A partager enfin. Parce que si nous nous sommes tenus à la définition du verbe arpenter donnée par le Larousse - « parcourir à grands pas un lieu » - pour vous présenter cette nouvelle revue In Seine-Saint-Denis, sachez que vous pouvez prendre tout votre temps pour la découvrir. Arpenter est trimestriel.

Pour lire la revue Arpenter, cliquer ici

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crédit photos : Sophie Loubaton

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