"Après le confinement, la reprise va piquer !"
La boxeuse du Noble Art Rosny Fatia Benmessahel est l’une des espoirs de la Génération Jeux soutenue par le Département de la Seine-Saint-Denis. Entre ses études d’ingénieure en alternance, un maintien de l’activité physique et les soins d’une tendinite, elle raconte son quotidien confiné, avec toujours Paris 2024 en point de mire.
" Bonjour Fatia, à l’heure du confinement, comment allez-vous et que faites-vous ?
– Je vais bien, je suis chez moi et je travaille. Je suis élève ingénieure à l’ESIEE (Ecole supérieure des ingénieurs en électronique ndlr) et je suis en alternance en entreprise. Là, je viens de terminer une visio-conférence.
- Dans quelle entreprise travaillez-vous et sur quel type de projet ?
– Je travaille chez Atos, une grande entreprise de service du numérique. J’avais choisi d’y postuler car elle est partenaire des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 et j’espérais qu’ils comprendraient et prendraient en compte mon emploi du temps particulier de sportive de haut niveau qui vise les Jeux. En ce moment je travaille en équipe sur une application pour Air liquide de gestion des stocks des bouteilles d’oxygène dans les hôpitaux.
- Particulièrement utile en ce moment...
– Oui, effectivement, c’est très concret !
- Revenons à l’actualité sportive, que pensez-vous du report des Jeux olympiques de Tokyo à 2021 ?
– C’était la bonne décision. En maintenant la date, il y aurait eu des problèmes d’inéquité entre les sportifs. Certains sont confinés tandis que d’autres continuent de s’entraîner, des tournois de qualification n’auraient pu être organisés…
- Vous êtes vice-championne de France 2020, est-ce que le report des Jeux peut jouer en faveur de votre participation aux Jeux de Tokyo ?
– Non, je ne pense pas. J’ai 20 ans, c’est encore un peu tôt. Si le report avait été de de deux ans peut-être… Là, je compte bien m’intégrer au groupe olympique au sein de l’équipe de France et progresser pour me qualifier pour les Jeux de Paris 2024 qui restent mon objectif principal.
- Dans quelle catégorie de poids ? Car pour l’instant vous êtes en -64 kg, ce qui n’est pas une catégorie olympique... (Aux J.O., la boxe féminine ne compte que 3 catégories de poids : (entre 48 et 51 kg, entre 57 et 60 kg et entre 69 et 75 kg ndlr.)
– Oui, c’est une question. Mais il est question d’ajuster le nombre de catégories entre les hommes (10 catégories ndlr) et les femmes. Alors il y aura forcément une catégorie qui me conviendra, peut-être un peu plus ou un peu moins lourde, mais je pourrais m’adapter. D’ici-là, je reste en moins de 64 kg, je vois comment je me débrouille, j’essaie de gagner en puissance et lorsque les catégories seront annoncées, je me déciderai.
- Comment parvenez-vous à vous entraîner malgré le confinement ?
– Je vais courir le matin avant de travailler et en fin d’après-midi, le préparateur physique de l’équipe de France organise des séances live. Ce qui manque, c’est le travail spécifique boxe, la mise de gants. Mais en un sens, cette période de confinement tombe bien car je trainais une blessure. Il y a quelques temps je me suis luxé le coude, et lors de la reprise j’ai voulu revenir trop vite. Je me suis trop entraînée et je me suis déclenché une tendinite à l’épaule… Alors le confinement, c’est l’occasion de mettre cette épaule au repos et de guérir. Sinon, entre boxeurs on se lance des petits défis sur les réseaux sociaux, c’est sympa ! On reste sur une dynamique de performance, mais ce qui sûr, ce que lorsqu’on reprendra vraiment l’entraînement, ça va piquer ! "
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