A Saint-Denis, les Jeux donnent le sourire
A Saint-Denis, qui dans sept ans sera le cœur battant des Jeux, sportifs emblématiques du territoire et habitants étaient réunis pour suivre l’attribution des JO 2024. Là aussi, la bonne nouvelle a illuminé tous les visages. REPORTAGE.
Lorenzo, Whitney et Mallory se tapent dans les mains, font mine d’attraper les confettis qui tombent du plafond. En ce mercredi soir, ces trois jeunes athlètes du club Saint-Denis Emotion ont au moins autant la banane que la maire de Paris Anne Hidalgo qui, à Lima, vient de recevoir des mains du président du CIO le bristol « Paris 2024 ». Une bonne nouvelle qui fait oublier à tous la pluie qui tombe à verse devant la salle de la Légion d’honneur de Saint-Denis.
« Ces Jeux, c’est que du positif. Ça va dynamiser le territoire, accélérer les travaux déjà prévus, donner une meilleure image de notre département ! », jubile Lorenzo, coureur de 400m et habitant de Saint-Denis. « Et puis, pour nous les jeunes sportifs, c’est un rêve absolu. Tous les jours maintenant, on va se lever en pensant à ces Jeux 2024 à la maison », rajoute Whitney, 18 ans, qui a déjà goûté en 2015 au plaisir de participer à des Jeux olympiques de la jeunesse.
La réaction de ces jeunes espoirs du sport dionysien, complétés par la présence du groupe Génération 2024 du SDUS tennis de table, était au diapason de celle de certains anciens, invités par la mairie de Saint-Denis pour vivre l’événement avec les habitants. Le boxeur Jean-Marc Mormeck, la judokate Gévrise Emane, l’heptathlète Eunice Barber et la karatéka Laurence Fischer se prêtaient ainsi de bonne grâce aux selfies pour immortaliser le moment.
« Ces Jeux en France et en Seine-Saint-Denis, c’est un épanouissement, ça crée forcément une dynamique dans un département qui est très jeune. Et on sait que ce n’est pas un feu de paille puisque les installations ont été pensées pour profiter à la population », faisait remarquer Jean-Marc Mormeck, enfant de Bobigny.
« Ça va permettre à ce département qui est si souvent stigmatisé de rayonner, de montrer à quel point il est vivant, insistait quant à elle Gévrise Emane. L’ancienne judoka, triple championne du monde qui a grandi à Neuilly-Plaisance, ne s’est pas trop éloignée des tatamis puisqu’elle encadre désormais les cadets nationaux.
Déjà, avant l’annonce, la vidéo de présentation de Saint-Denis transformée par le projet olympique avait permis de mettre en appétit et de faire rêver. Avec une partie du village olympique, la nouvelle piscine olympique, l’arrivée du Grand Paris Express et de la Gare Pleyel en 2023 et bien évidemment le Stade de France, la principale ville de Seine-Saint-Denis (111 000 habitants) va en effet énormément évoluer.
Ce dont se félicitaient Laurent et Katy, venus en famille avec leurs deux enfants. « C’est clairement une opportunité de développement économique et social pour la ville et le département. » soulignaient cette institutrice et ce spécialiste en énergies renouvelables. Avant de se dire tout de même « vigilants » sur certains points : « Le risque, c’est que les retombées de cet événement ne profitent pas au département. Une piscine olympique par exemple qui ne serait pas ouverte par la suite aux scolaires, c’est inenvisageable. De la même manière, on ne veut pas que la population reste à la porte de cet événement, du fait de places trop chères par exemple. Donc on est très heureux, mais aussi très exigeants. »
Maillot de foot sur les épaules, Nordine Kahlaoui, 18 ans, attendait lui surtout un changement d’image de la Seine-Saint-Denis grâce aux Jeux. « Franchement, c’est réjouissant. J’espère que le fait d’accueillir le monde dans 7 ans va un peu changer le regard sur le département. Parce que Saint-Denis, ce n’est pas ce que les gens croient : c’est une ville super vivante, avec des problèmes peut-être, mais super vivante car pleine de mélanges ».
Les accents tsiganes du groupe Haïdouti Orkestar, qui venait de s’emparer de la scène pour célébrer la bonne nouvelle, sonnaient comme une douce confirmation de ses propos.
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