A Dugny, « 24 sites pour 2024 » rend hommage aux sports d’hiver
Lancée en 2020 par le CDOS 93 et co-financée par le Département et Paris 2024, l’opération « 24 sites pour 2024 » propose au grand public des activités sportives gratuites dans les communes de Seine-Saint-Denis. Le 5 février, c’est la ville de Dugny qui a accueilli ce dispositif. Au programme : curling, hockey, tir, roller et escalade.
« C’est sympa mais plus dur qu’il n’y paraît », constate Abdel, qui vient de s’essayer pour la première fois de sa vie au curling. Ce sport, souvent raillé, méconnu du grand public mais qui a le droit à son moment de gloire durant les Jeux olympiques d’hiver, a attiré bon nombre de badauds lors de l’opération « 24 sites pour 2024 » qui, samedi 5 février, a fait escale sur le parvis Edith-Piaf à Dugny.
Cette initiative a été lancée il y a deux ans par le Comité départemental olympique et sportif (CDOS 93), avec le soutien financier du Département et du comité d’organisation des Jeux de Paris 2024, au sortir du premier confinement pour offrir aux habitants de la Seine-Saint-Denis l’occasion de faire du sport gratuitement et découvrir de nouvelles disciplines - évidemment dans le respect des règles sanitaires en vigueur - sur plusieurs villes du territoire. « Le curling est un sport que j’avais jusqu’ici uniquement vu à la télé, il m’a toujours paru inatteignable et réservé à un public restreint, c’est donc chouette de pouvoir aujourd’hui tâter de la pierre », rapporte Naïm, un des animateurs de cette activité. Pour rappel, le curling consiste à faire glisser une pierre sur une surface glacée pour lui permettre d’atteindre, ou d’approcher le plus possible, le centre d’une cible. En Ile-de-France, on dénombre à ce jour un seul club : le Curling Club de Viry-Châtillon (Essonne).
Un stand de hockey tenu par les Bisons de Neuilly-sur-Marne
« Fais-moi la passe, je suis tout seul », hurle un enfant à son coéquipier. Mais ce dernier ne l’a pas vu, il avait les yeux rivés sur la balle et sa crosse de hockey. Depuis qu’il a été installé au milieu du parvis, le petit terrain dédié à ce sport ne désemplit pas. « Le hockey, c’est super car on peut mettre plein de buts. Je connaissais déjà, j’en ai fait à l’école », lâche Farid, 9 ans. L’activité est encadrée par les bénévoles du Hockey Club de Neuilly-sur-Marne 93, un club de hockey sur glace dont l’équipe masculine, les Bisons, est actuellement en position favorable pour jouer les play-offs en fin de saison (compétition qui réunit les 8 meilleures formations du championnat). « Participer à ce genre d’événement nous intéresse toujours, explique le président du club Ibrahim Soubra. On est pleinement dans notre rôle, qui est à la fois social, éducatif et sportif. C’est aussi pour nous l’occasion de faire la promotion de notre sport auprès des plus jeunes. Notre école de hockey a beaucoup de succès, elle compte 90 enfants (de 4 à 9 ans) sur 350 licenciés. Et puis nous avons maintenant l’habitude de mener des actions en partenariat avec le Département, on fait par exemple régulièrement venir des enfants et des adolescents à la patinoire pour des initiations. »
Tir au laser et cascade de glace artificielle
A quelques mètres, Laciné, Hamadou et Cheick, 10 et 11 ans, viennent de s’engager dans une sorte de biathlon pédestre, au cours duquel ils alternent entre des séries de tir à la carabine sur cibles (du tir laser, sans projectile) et des séquences de courses à pied. « L’objectif est de montrer aux gamins que l’arme, dans notre discipline (le tir), est un objet purement sportif avec lequel on va apprendre à se contrôler et gérer ses émotions. C’est exactement la même approche que pour le tir à l’arc », raconte Mario Palleschi, président du comité départemental de tir. Et celui-ci de préciser que l’accès à l’arme est soumis à un règlement très strict. « Quelqu’un qui souhaite s’adonner à ce sport animé de mauvaises intentions sera dégoûté, il découvrira rapidement qu’il n’a pas frappé à la bonne porte. »
Sur la cascade de glace (en fait, un mur d’escalade en glace synthétique), il y a ceux qui se servent des prises classiques pour grimper, et les autres qui s’initient aux joies de l’alpinisme en menant l’ascension sur une autre partie de la paroi à l’aide d’un piolet. Une animation qui n’a pas été choisie par hasard : la compétition d’escalade des Jeux de Paris 2024 se déroulera en effet non loin de là, au Bourget. « Le premier objectif du dispositif ‘’24 sites pour 2024’’ est de se retrouver, de sortir de chez soi, surtout après la période difficile qu’on vient de vivre, commente Antoine Toillier, coordinateur du CDOS 93. A travers quelques disciplines parfois méconnues du grand public, on souhaite aussi sensibiliser les habitants au sport-santé pour rappeler les bienfaits de l’activité physique dans la vie de tous les jours. »
Grégoire Remund
photos : ©Franck Rondot
Retrouvez la suite de la programmation de "24 sites pour 2024" :
https://seinesaintdenis.fr/jeux-olympiques-et-paralympiques-de-paris-2024/24sitespour2024
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