3,2,1, partez… La transition écologique accélère son tempo
Semaine active sur le front de la préservation de l’environnement où le Conseil Départemental continue de s’engager durablement. Au quotidien et concrètement. EXPLICATIONS en trois actes.
Dans la grisaille de cette semaine pré-hivernale, la Seine-Saint-Denis a mis trois belles touches de vert pour favoriser la transition énergétique et écologique, c’est-à-dire protéger le climat et la santé, donc le mieux-être des habitants du département. Explications en trois actes.

Acte I, Mardi 12 décembre, salle des séances du Conseil Départemental à Bobigny. Presque deux ans jour pour jour après la COP 21 qui avait eu lieu au Bourget et dans la lignée du Plan d’action pour la Transition Ecologique 2017 - 2020 approuvé en juin dernier, c’est le lancement de la COP 93. Elus, responsables d’associations, entrepreneurs, citoyens sont réunis pour construire ensemble de nouveaux projets et définir des actions communes dans la protection de l’environnement. « C’est une journée pour accélérer la transition énergétique, continuer de susciter la dynamique et l’envie dans toutes les villes de Seine-Saint-Denis », résume Belaïde Bedreddine, vice-président chargé de l’écologie urbaine. Et de l’envie et de l’énergie, il y en a ce jour-là : on s’échauffe sur une meilleure mutualisation des réseaux de chaleur dans les villes, on fixe le tempo –d’ici deux ans- pour la concrétisation du campus des métiers de la transition énergétique, on creuse la question du ré-emploi des déchets des chantiers des JO 2024...
Et bien sûr, on continue de pousser les 36 actions du Plan départemental pour la transition écologique qui vont de la construction d’écolo-crèches à la réalisation de pistes cyclables solaires.
Acte II, mercredi 13 décembre à Pantin. Il fait gris, il pleut et le vrombissement des moteurs sur l’avenue Jean Jaurès à Pantin s’accompagne de quelques gerbes d’eau… Un peu plus haut, au 8e étage, l’appartement de Fadila est un havre de paix. Et joue les logements-témoins pour l’inauguration de l’Opération anti-bruit du Conseil Départemental sur la RN2, menée en partenariat avec l’Agence de L’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME).

Pour l’occasion, l’hôte des lieux a servi le thé et les pâtisseries à la mode de Constantine, sa ville d’origine en Algérie. Dans la cuisine, on n’entend plus les voitures de la RN2, mais juste le sifflement du thé qui se déverse dans les tasses et la voix claire de Fadila, installée depuis 30 ans dans son appartement pantinois, qui échange avec le président du Conseil Départemental Stéphane Troussel : « Franchement, je suis soulagée, avec ces nouvelles fenêtres acoustiques, on peut enfin dormir tranquilles, dit-elle. Mes filles apprécient. » Au total, 264 logements pantinois répartis entre le 130 et le 142 de l’avenue Jean-Jaurès ont bénéficié de l’Opération antibruit couplée à une réhabilitation thermique pour un investissement total de 6 millions d’euros, portés par le Conseil départemental, le bailleur social France Habitation, l’ADEME et la ville de Pantin. De quoi garantir une baisse de « 42 % de la facture de chauffage », a estimé l’architecte en charge de l’opération. « Alors, j’attends la prochaine facture », sourit Madame Boumezbeur, avant de refermer la porte sur ses visiteurs du soir.
Qui, eux, poursuivent la soirée par une table ronde dans les locaux de l’école Maternelle Diderot, sous les fenêtres côté cour de Fadila Boumezbeur, pour présenter les suites de l’Opération anti-bruit du Département qui a démarré en 2010 sur l’ex-RN3, toujours à Pantin. « Un sujet majeur d’intervention pour la puissance publique avec des conséquences sur la vie sociale et la santé dans un département traversé par de grandes infrastructures routières ou autoroutières », explique Stéphane Troussel. « Il nous faut donc apaiser la vie dans nos villes en agissant sur la circulation mais aussi en améliorant l’isolation des habitations les plus exposées au bruit. »
Et là, pas d’autre solution que de faire courir « le doux bruit » du Programme pour une meilleure isolation acoustique des logements (lire ci-dessous) qui peut permettre aux propriétaires de leur logement –les locataires peuvent bien sûr contacter leurs propriétaires- de bénéficier de travaux d’insonorisation subventionnés jusqu’à 90 % du coût de l’investissement, sans condition de ressources. Mais, guettez votre boîte aux lettres : « A partir de janvier, 4 000 personnes recevront un courrier leur proposant d’entrer dans le dispositif antibruit », détaille Stéphane Troussel.

Acte 3, jeudi 14 décembre, séance du Conseil Départemental à Bobigny. Le Chèque Habitat Ecologique et Citoyen (CHEC) est adopté à l’unanimité des élus de l’Assemblée de Seine-Saint-Denis. Le dispositif est destiné à valoriser toutes les initiatives citoyennes qui permettent d’inventer de nouvelles manières d’habiter, comme des jardins partagés, des toits végétalisés, des garages à vélos, l’installation de prises d’alimentation pour des véhicules ou des vélos électriques. La demande de subvention –téléchargeable sur www.seinesaintdenis.fr- pourra atteindre jusqu’à 70 % du montant des travaux avec un plafond de 20 000 euros. « Ce sera une réalisation très concrète de la transition écologique dans le département qui construit le plus de logements en Ile-de-France », commente Nadège Abomangoli, vice-présidente du Conseil Départemental, chargée de la politique de l’habitat. Habitants des immeubles en copropriétés, en sociétés d’habitat participatif, en mono-propriétés à bailleur unique ou faisant partie d’associations foncières sont concernés par ce nouveau dispositif.
Acte 4, à vous, pourquoi pas, de l’écrire au quotidien, en défendant votre environnement.
Le Programme pour une meilleure isolation acoustique des logements vous permet, par exemple, de bénéficier jusqu’à 3500 euros pour insonoriser la pièce principale d’un pavillon exposé au bruit. Au préalable, vous devez néanmoins vérifier si votre logement est situé dans un Point Noir du Bruit : en résumé il doit se trouver dans une zone où le bruit en journée en façade est supérieur à 70 décibels et son permis de construire doit être antérieur au 6 octobre 1978.
Un simple email à operationantibruit@seinesaintdenis.fr ou un échange téléphonique en appelant le 08.00.27.84.87 vous permettra de faire avancer votre dossier de subvention.
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