« 130 pays – 130 collèges » un dispositif en or pour vivre les Jeux

Après-midi olympique pour 120 collégien·ne·s du dispositif « 130 pays – 130 collèges » proposé par le Département de la Seine-Saint-Denis, l’Éducation nationale et soutenu par Paris 2024. Au programme, un quadruple champion du monde, la vraie torche olympique et le village des athlètes qui accueillera les délégations sportives du monde entier en 2024.

Et si les JOP Paris 2024 étaient l’occasion de découvrir d’autres pays que le nôtre ? Cinq premiers collèges de Seine-Saint-Denis proposent à leurs élèves de faire connaissance avec l’Espagne, la Grèce, l’Irlande, le Danemark et l’Italie, voire de les visiter.

Comparer pour se projeter

Madame « Parreira, professeure d’espagnole au collège Dora-Maar à Saint-Denis va emmener sa classe à Barcelone grâce au dispositif « 130 Pays – 130 collèges » : « L’année prochaine nous irons visiter les installations olympiques pour pouvoir y comparer l’évolution des deux territoires : comment Barcelone a évolué et comment la Seine-Saint-Denis est en train d’évoluer. Cela peut donner du sens à leur environnement qui est un peu malmené actuellement. Leur montrer que d’autres sont passé·e·s par là et qu’on peut en tirer des choses positives par la suite. Tout en permettant de pratiquer la langue espagnole »

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Ses élèves de quatrième Mayssa, Leeyah, Brihyanna 13 ans, et Lina, 12 ans fans de natation et d’athlétisme rêvent aussi de pouvoir assister à des épreuves lors des JOP Paris 2024 : « on est tout près, c’est à côté. On aimerait aussi voir des épreuves d’handisport. » Pour l’heure, les collégiennes sont là pour rencontrer « ce champion de Taekwondo qui a perdu ses mains », dont elles ont oublié le nom mais pas le palmarès.

Champion handisport de Taekwondo

Son nom c’est Bopha Kong, quatre fois champion du monde, trois fois champion d’Europe. Il les attend au gymnase tout proche muni d’un pao noir (coussin pour se protéger) et d’une raquette de frappe pour une démonstration. Mais avant, les questions s’enchaînent pour ce sportif de haut niveau : « – est-ce que c’est votre métier ? Combien d’heures vous entraînez-vous ? Est-ce que le taekwondo est une passion ? » « -J’ai un métier à côté. Je travaille au Conseil départemental du 93, au bureau de l’action sociale, sport et bien-être. Et je m’entraine 4h par jour sauf le weekend. J’ai eu un accident à 18 ans. Avant, j’étais assez sportif, je pratiquais la boxe, la muscu. Lorsque j’ai perdu mes deux mains, j’ai pris la décision de pratiquer ce sport de combat. C’est devenu une passion à 100%, que je fais à fond. J’ai pratiqué, j’ai aimé, mais je ne savais pas que j’allais devenir champion du monde. C’est le destin… Le but de ma vie est de rapporter une médaille d’or à la maison ».

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Celui qui s’entraîne avec des valides, leur confirme qu’il participera bien aux Jeux Paralympiques de Paris 2024. C’est pour cela qu’il a arrêté d’enseigner le taekwondo. « – Je l’ai fait il y a dix ans mais ça me prenait trop de temps… ».

Une star d’1,7 kg à Saint-Ouen

L’autre star de ce jeudi n’était autre que la flamme olympique en personne. Soigneusement emballée, rutilante, la tokyoïte a subjugué les collégien·ne·s, toutes et tous désireux de se faire photographier à ses côtés. Selfie, photo de classe… Apportée par Éric Monnin, ancien international de judo de l’équipe de France, décoré de la médaille Pierre-de-Coubertin : « interdiction de la vendre, interdiction de courir avec. Vous n’avez pas le droit de la toucher. Etc., etc… Elle pèse un kilo et 700 grammes. Elle est en aluminium. Elle est assez particulière car il n’y a pas de soudure. Elle a été conçue avec la même technique que le tgv japonais le Shinkansen. Et là, vous allez voir c’est très spécial. C’est un système à double combustion »

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« – Vous allez l’allumer ? » « Non, interdiction de l’allumer. Mais quand ça s’allume on a une fleur bleue, celle du Sakura, le cerisier japonais. Une fleur à cinq pétales. La combustion devient alors très très forte et la flamme bleue se transforme en orangé dans les cinq pétales » explique Éric Monnin qui l’a porté aux derniers JOP de Tokyo à l’invitation des Grecs. « J’ai demandé à la porter à Athènes, à l’Agora et ensuite elle est partie à Fukushima, puis à Tokyo ». Lui qui a apporté les mascottes de la Grèce, du Japon, de Grenoble, pour les montrer aux enfants annonce que la mascotte de Paris 2024 sera dévoilée lundi 14 novembre mais qu’il faudra attendre pour « la torche qui n’est pas encore fabriquée » ajoute celui qui est aussi membre du Comité International Olympique (CIO).

L’héritage en question

Les collégien·ne·s de Dora-Maar à Saint-Denis venu·e·s en voisin·e·s sont les plus curieux et curieuses quant au devenir du quartier : « – Comment les athlètes vont-ils être logés ? ». Sébastien Delamare, responsable de la Maison du projet du village des athlètes situé à Saint-Ouen leur répond : « Pendant les Jeux, les athlètes seront logés par délégation. Les grosses délégations seront réunies dans de grands bâtiments et les plus petites se partageront d’autres bâtiments. » « Qu’est-ce que va devenir le village des athlètes après les Jeux ? » « – Ici cela va devenir surtout un nouveau quartier en 2025. C’est avant tout cela qu’on est en train de construire. Un quartier avec des bureaux, des habitations ». « – Est-ce que les logements seront chers ? » « – Ces logements sont destinés après les Jeux à la location et à la vente, avec une proportion de logements sociaux. » Lina, 12 ans, en quatrième projette d’y revenir avec sa maman. Sébastien s’en réjouit : « On espère que ces jeunes soient des relais auprès des familles ».

Avec le dispositif « 130 pays – 130 collèges », le Département propose aux collégiennes et aux collégiens de s’approprier ces prochains Jeux olympiques qui auront lieu en Seine-Saint-Denis.

JPEG - 7.6 koL’essentiel des Jeux va se dérouler ici

« On devrait rebaptiser les Jeux de Paris 2024 parce que l’essentiel va se dérouler ici en Seine-Saint-Denis. Les athlètes vont vivre ici, à Saint-Denis, à Saint-Ouen, à l’Ile-Saint-Denis. Les journalistes vont vivre à Dugny, Le Bourget, à La Courneuve. Il y aura les compétitions de waterpolo, de natation synchronisée, de plongeon, d’escalade, de boxe, d’athlétisme, d’escrime, du marathon, du para-cyclisme, j’en oublie plein… L’essentiel aussi des constructions, des équipements pour réussir ces Jeux.

C’est une grande chance, pour nous, pour vous, qui êtes la génération 2024. On veut que ces jeux soient à la fois une grande fête. Qu’on y montre de quoi on est capable pour accueillir le monde. Mais aussi qu’ils profitent aux habitant·e·s de la Seine-Saint-Denis, aux plus jeunes d’entre vous : avec des nouvelles piscines, des nouveaux gymnases, des nouveaux logements, avec des nouveaux quartiers. Et que ce soit l’occasion de faire plus de sport, plus d’activité.

C’est pour cela qu’on a imaginé avec l’éducation nationale 130 pays 130 collèges. »
Stéphane Troussel, président du Département de la Seine-Saint-Denis

JPEG - 11.2 koLa possibilité de voyager avec ses amis

« Dans ce projet ce qui m’intéresse c’est la possibilité de partir en Grèce. Je n’y suis jamais allé. Je suis trop content de voyager avec mes amis et avec ma professeure. On a commencé à s’intéresser à ce pays à ses Dieux dans l’Antiquité, à sa culture. Nous voulons préparer aussi un repas pour la cantine, avec trois types de grecs ! »
Pathuman, 15 ans, en quatrième au collège Politzer à La Courneuve.

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L’aboutissement : aller en Sicile

« Nos élèves vont correspondre avec des élèves sicilien·ne·s autour du sport, de l’Olympisme. On essaie de faire en sorte que ce projet balaye l’ensemble des élèves du collège. On associe chaque classe, chaque niveau à une action en lien avec ce projet « 130 pays 130 collèges » labélisé génération 2024. L’aboutissement est d’aller là-bas, avec nos élèves en 2024. On aimerait que les petit·e·s français·e·s aillent en Sicile et que les petit·e·s sicilien·ne·s viennent en France ».
Chloé Gleyse et Charlotte Meynard, Professeures d’EPS du Clos-Saint-Vincent à Noisy-le-Grand

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« Les Jeux, ce sont des valeurs »

« La Grèce est le pays fondateur des Jeux Olympiques. C’est dire notre intérêt. Pour 2024, la flamme partira d’Olympie, jusqu’au Péloponnèse. Elle fera le tour de Grèce et viendra ensuite en France. Les jeux olympiques ce sont des valeurs : la démocratie, la paix… il faut transmettre ces valeurs aux plus jeunes, aux enfants »
Madame Alexandra MANTZILA, Premier Conseiller auprès de l’Ambassade de Grèce

Ce 10 novembre étaient aussi présent·e·s : Emmanuel Constant, vice-président en charge des collèges et des Jeux olympiques, paralympiques, Élodie Girardet, conseillère départementale déléguée au projet éducatif départemental, Bianca Longobardi, vice-consule d’Italie à Paris, Luigi Vallebona, directeur pédagogique au Consulat Général d’Italie, Elizabeth Farina Berlioz, directrice académique adjointe en Seine-Saint-Denis, ainsi que des délégués académiques à l’Action Sportive, à l’Olympisme et au Paralympisme (DAASOP) et des délégués académiques aux relations internationales et à la coopération (DAREIC).

Retenu dans le cadre d’impact 2024, le dispositif « 130 pays – 130 collèges » est co-financé par Paris 2024.

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Peut-on visiter le Village des athlètes ?

La Maison du projet du village des athlètes est située à deux pas du village olympique et paralympique, dont on peut y trouver sa maquette. Ouverte au public tous les mercredi et samedi de 14h à 18h, elle a accueilli depuis mars 2022, de nombreuses délégations : le Japon, l’Australie, le Brésil, les Philippines, la Suisse, la Suède, l’Ouzbékistan. Les samedis de 11h à 13h des balades urbaines y sont proposées (sur inscription). Les mardi et jeudi sont consacrés aux scolaires. 19 Boulevard Finot à Saint-Ouen-sur-Seine

Comment participer à 130 Pays 130 collèges ?

Comme les collèges Dora-Maar à Saint-Denis (Espagne), Politzer à La Courneuve (Grèce), Pablo-Neruda à Aulnay-sous-Bois (Irlande), Gustave-Courbet à Romainville (Danemark), Le Clos-Saint-Vincent à Noisy-le-Grand (Italie), il est encore temps de vous lancer dans l’aventure. Le principe : choisir un pays participant aux JOP et s’y intéresser. Tout un programme d’actions pluridisciplinaires est proposé par le Département et l’Éducation nationale. Un dispositif co financé par Paris 2024.

Pour tout renseignement complémentaire, contactez Constant Bruel-Vincent, chargé de projet JOP 2024 volet éducation au Département : cbruelvincent@seinesaintdenis.fr
Pour entrer dans la démarche de labellisation Génération 2024, vous pouvez vous rapprocher de la Délégation Académique à l’Action Sportive et à l’Olympisme et au Paralympisme (DAASOP). Pour tout renseignement https://daasop.ac-creteil.fr

crédit photos : Sylvain Hitau

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