Handicap

Valides ? Handis ? Et alors !

Jeudi 17 mai, la FSGT 93 organisait son cinquième festival des pratiques partagées à Neuilly-sur-Marne. Plus de 600 participant.e.s, personnes en situation de handicap et collégien.ne.s, ont pu ensemble découvrir et pratiquer différentes activités physiques, sportives ou artistiques. Et surtout apprendre à se connaître et s’apprécier !

Le complexe sportif Henri Deglane de Neuilly-sur-Marne est ce matin en pleine effervescence : il faut mettre en place une vingtaine d’activités : tir à l’arc, foot US, cécifoot, athlétisme, tir lazer, danse, athlétisme, basket, mais aussi origami, caligraphie... Durant toute la journée, des groupes vont se succéder toutes les 40 minutes. Cette année, j’anime l’initiation savate boxe française, avec l’USMA de Saint-Ouen. Le premier groupe arrive, des adultes et des collégiens. Bien, les plus âgés doivent être porteurs de handicap. Un rapide discours de présentation, et deux par deux, chaque binôme dans un carré délimité par des plots. Handicap ou non, chacun essaye de reproduire les mouvements, et surtout s’adapte à son partenaire. Pas question de frapper ! On tente d’avoir le geste juste, sans puissance et surtout sans mettre son partenaire en difficulté . Un jeune de 5ème rassure son vis-à -vis, plus âgé d’une bonne dizaine d’année et plus grand d’une bonne tête et demie : "Non, ne t’inquiètes pas, tout va bien, tu ne vas pas me faire mal. Je sais que tu fais attention ..."

A chaque exercice, on change de partenaire, se salue, et en quelques secondes, on s’adapte ! Il est toujours étonnant de voir combien il est simple de découvrir, de s’amuser ensemble dès lors qu’on met ses apriori de côté.

Les groupes se suivent, certains sont en fauteuils, d’autres debout. A moi d’adapter les consignes, la savate est un sport de percussion pied et poings, mais évidement, en fauteuil, il y a moins de diversités de techniques... Pas grave ! Un genou à terre devant le fauteuil de Chloé, Youssef lui fait travailler directs, crochets et parades. Chloé est ravie, un grand sourire derrière ses gants montés bien haut.

Tout au long de la journée, les groupes mixtes valides et "handi" s’essayent à différentes pratiques. Certains y arrivent, d’autres pas, et ce ne sont pas toujours ceux auxquels on s’attendait ! Peu à peu, à force de partage, de rires, les derniers préjugés tombent, ne reste que le plaisir d’être ensemble, tout simplement.
Photos : Sylvain Hitau

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