Handball

Samuel Honrubia, du ballon à la toque !

L’après-carrière est souvent un casse-tête ou une source d’angoisse pour les athlètes de haut niveau. Pour le handballeur de Tremblay Samuel Honrubia, toujours en activité, l’avenir a d’ores et déjà un goût sucré. Portrait.

Cookies, carrot cakes, cheese cakes… Depuis quelques mois des pâtisseries américaines cohabitent avec les combinaisons tactiques, dans le cerveau de Samuel Honrubia joueur le plus titré du Tremblay Handball (dix championnats de France, deux championnats du monde, un titre olympique, européen etc).

Le handballeur vient de lancer son entreprise de pâtisserie avec deux associés, Adria Adams une californienne diplômée de l’école Ferrandi et le pâtissier français Yann Duclos. Et c’est plutôt sportif ! L’après-midi il s’entraîne et joue les soirs de matchs à son poste d’ailier gauche. Le matin, dès 8h, il est déjà aux fourneaux d’un laboratoire de location pour mettre la main à la pâte. Président de Poppy Bakery, community manager, commercial, il fait tout… sauf les gâteaux dont il laisse le savoir-faire aux pros !

L’après-carrière des joueurs de haut niveau se dessine le plus souvent dans leur environnement. Éducateurs sportifs , entraîneurs… Samuel Honrubia, lui prend une autre direction : un chemin de traverse plein de gourmandises. Son coup de foudre gustatif pour les douceurs d’Outre-Atlantique se renforce au Tough Burger à Boulogne, restaurant qui vient d’ouvrir une succursale à Montreuil.
« J’ai eu un coup de cœur pour leur carrot cake, gâteau que j’avais découvert à Montpellier au Fairview coffey où je m’étais intéressé pour la première fois aux pâtisseries américaines et dont les propriétaires m’avaient offert leur recette de carrot cake. Voilà comment débute cette histoire ! »

Samuel a l’idée de demander à leur pâtissière Adria Adams de monter une affaire ensemble. Le « business model » ? Fournir les restaurants de la région parisienne et agrémenter les célébrations des particuliers sur un marché émergent, celui des desserts américains artisanaux. Si l’aventure ne fait que commencer, l’énergie et la passion déployées par les associés présagent un bel avenir.

A 31 ans, cette velléité de reconversion apparaît plutôt précoce : « Si j’ai de la chance avec une bonne hygiène de vie et sans grosse blessure, je pourrais jouer jusqu’à mes 37 et 38 ans en circuit pro mais comme je crois en ce projet, pourquoi attendre la fin de ma carrière pour le lancer ? Et je suis encore plein de surprises... » Fait-il illusion à son doublage pour le personnage de l’Amuseur du jeu vidéo L’Ombre de La Guerre ou à un autre de ses talents artistiques qu’il garde pour lui ? Qui sait tellement les cordes à son arc semblent nombreuses ? « Je me réserve aussi l’option de devenir professeur d’EPS dans quelques années car une passerelle de formation en 18 mois existe pour les sportifs de haut niveau en fin de carrière. Mais je verrai comment évolue Poppy bakery… ». Et entraineur d’un club de D1 ? « Non. C’est aussi prenant que l’emploi du temps d’un joueur mais sans le plaisir d’être sur le terrain avec de nombreux paramètres qu’on ne maîtrise pas. Ce serait trop frustrant pour moi... ».

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Arrivé en début de saison à Tremblay, Samuel Honrubia a découvert un nouvel environnement. « Quand on ne connaît pas la Seine-Saint-Denis, on peut avoir de nombreux a priori surtout quand on vient du Sud comme moi. Mais j’ai été bien accueilli et ce territoire a un énorme potentiel. Et puis les JO seront bientôt là ! En tant que handballeur pro, Londres 2012 est mon beau plus souvenir. L’ambiance des Jeux est unique… J’espère d’ailleurs que le projet du complexe Le Colisée à Tremblay va se faire dans la foulée... ».

Samuel est un Séquano-dionysien d’adoption tout récent. Hormis 3 saisons au PSG, c’est au club de Montpellier qu’il s’est formé et a aiguisé ses armes de champion. Quatrième enfant (sur cinq !) d’une femme de ménage et d’un maçon, le sport a toujours été un des moteurs pour cette famille héraultaise d’origine espagnole. « Une de mes sœurs faisait de l’athlétisme, une autre du volley. Dès que mon père terminait son travail, il roulait des kilomètres pour m’emmener à l’entraînement. J’ai toujours vu mes parents travailler dur. Ça aide à avoir « la niaque » ! ».

Explication facile pour comprendre sa soif de réussite. Toujours est-il que ce bosseur mène de nombreux projets de front, ceux qu’il accepte de médiatiser et ceux qu’il garde pour sa sphère privée et familiale. Et rien ne semble l’arrêter. Prochain défi : trouver un local à l’entreprise pour que Poppy Bakery puisse prendre son envol dans de bonnes conditions.

La façon la plus sûre de croiser Samuel Honrubia ? Au palais des sports, rue Jules-Ferry à Tremblay. Vous verrez trembler les filets du goal sous ses tirs cadrés et ravageurs pour le score du camp adverse. Vous aurez même peut-être la chance de saisir au vol un cookie d’Adria Adams. Le club encourage la passion de son ailier iconoclaste en lui permettant de faire découvrir ses créations les soirs de matchs. Régal assuré pour les yeux des amateurs de hand et, depuis peu, pour leurs papilles initiées aux gâteaux californiens made in France !

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Crédit photos de match : Antoine Bréard pour www.tremblayhandball.com

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Pour goûter les pâtisseries de Poppy Bakery en Seine-Saint-Denis
Tough Burger East-Side
7 Rue de Valmy, 93100 Montreuil
Heures d’ouverture
Du lundi au jeudi : 11h30 – 14h30
Le vendredi : 11h30 – 14h30 / 17h00 – 22h30

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