En direct de Lima

Riner et Douillet ne vendent pas la peau de l’ours...

EN DIRECT DE LIMA. Arrivés lundi soir à Lima, nos emblématiques judokas restent prudents, encore traumatisés par la dernière élection avortée pour Paris, lors de la session de Singapour en 2005…

"Le 6 juillet 2005, je ne suis pas près de l’oublier", se rappelle très clairement notre judoka national Teddy Riner (28 ans). Avec tant d’autres athlètes, j’étais devant la télévision à l’INSEP. Waouh, ce fut une déception im-mmmmmmmen-se ! Dans les heures qui ont suivi, même les jours qui ont suivi, l’INSEP était un village fantôme. Alors aujourd’hui, nous sommes prêts pour cette victoire. Mais, tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie, comme tout bon sportif que je reste, comme toute la délégation composée de beaucoup d’athlètes ou ex-athlètes, personne ne va crier victoire avant l’heure. Une chose est sûre, ces Jeux 2024, portés par un sportif, Tony Estanguet, épaulé par toute une équipe mêlant handicapés et valides, seront vraiment ceux des athlètes…".

A ses côtés, son aîné David Douillet (48 ans), avec aussi trois participations olympiques au compteur, ressent le même souvenir douloureux : "Avant Lima, nous avons échoué, re-échoué, re-re-échoué à Singapour, battus par Londres. Alors aujourd’hui, même si les jeux sont faits, je n’arrive pas encore à y croire... Vraiment pas ! Toutes les frustrations des anciennes candidatures avortées sont au fond de moi. Enfermées, mal cicatrisées, elles m’interdisent encore d’y croire. Là, enfin, on va sortir de cette attente interminable de cent ans, infernale dont on ne voyait pas le bout : que ce fut douloureux !".

En attendant les médailles françaises entre le 2 et le 18 août 2024, l’ancien judoka ministre député croit "à cette lumière olympique qui illuminera encore plus Paris, et, la Seine-Saint-Denis, terre de richesses, notamment sportives, souvent mal connue ou reconnue…"

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