Seine Saint-Denis
Lutte contre les violences

Protéger aussi les enfants

Comme chaque année, l’Observatoire départemental des violences envers les femmes animait ce 15 novembre ses rencontres professionnelles. L’occasion d’évaluer l’efficacité des mesures novatrices mises en place, d’en annoncer de nouvelles, et de motiver l’ensemble des acteurs de cette lutte pour la sécurité et l’égalité.

Dispositif de téléphone grave danger, ordonnance de protection, mesure d’accompagnement protégé des enfants, dispositif "Un toit pour elle"... Toutes ces mesures initiées et mises en œuvre en Seine-Saint-Denis touchent de plus en plus de femmes dans notre département. « Rien ne permet de dire qu’il y a en Seine-Saint-Denis plus de violences, commente Ernestine Ronai, responsable de l’Observatoire des violences envers les femmes, mais désormais, les différents acteurs qui interviennent sur ces questions travaillent plus en commun, et de façon plus efficace. Cette efficacité donne aussi confiance aux femmes, qui osent plus parler des violences qu’elles subissent car elles savent que désormais il y a de plus grandes chances qu’elles soient protégées de leur agresseur. Dans la salle aujourd’hui, il y a des juges aux affaires familiales, des juges pour enfants, des procureurs, des avocats, des médecins, des travailleurs sociaux, des responsables d’association, des policiers. Grâce à ce partenariat, on avance ! »

Cette édition était particulièrement consacrée à la protection des enfants témoins de violences dans le couple. En effet, 84,5 % des enfants assistent aux scènes de violence et 57% sont des victimes directes de violences graves par l’auteur des violences dans le couple. Cela a de graves conséquences sur leur santé physique et psychique ainsi que sur leur développement. Il est donc primordial de les protéger eux aussi.
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Le Département de la Seine-Saint-Denis continue d’innover pour protéger les femmes. Deux nouvelles mesures vont être mises en place. Un accueil de jour pour les jeunes femmes de quinze à vingt-cinq ans, unique en France, va ouvrir ses portes au printemps 2019 à Bagnolet... L’étude réalisée par l’Observatoire montre que les jeunes femmes sont les premières victimes des violences sexistes et sexuelles. Il leur fallait donc un lieu d’accueil spécifique, pour des jeunes femmes victimes de violences dans l’espace familial (mariages forcés...) ou public (prostitution de mineures). Ceci afin de mieux les accompagner en leur fournissant l’accès à des soins, à une assistance juridique, à la contraception ou à l’IVG.

Le président du Conseil départemental a également signé une convention avec les associations SOS femmes 93 et l’Amicale du Nid pour une extension du dispositif « Un toit pour elle ». Lorsqu’elles sont victimes de violences, les femmes peuvent être hébergées dans un logement d’urgence réservé. Cependant, après quelques temps d’adaptation, il peut être difficile pour ces personnes encore fragiles d’intégrer un logement classique. Le Département fournira des « logements passerelles » et les deux associations continueront à les accompagner jusqu’au moment où elles pourront retrouver une vie plus normale, autonome.
En parallèle, le nombre de logements pérennes mis à disposition par le bailleur Seine-Saint-Denis Habitat passera également de dix à quinze, ceci afin de faciliter au mieux l’installation durable des femmes passées par le dispositif "passerelle".

Le Département de Seine-Saint-Denis continue ainsi de se mobiliser pour l’égalité et la sécurité des femmes, des enfants, pour une société plus juste.

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