En direct de Lima

Nantenin Keita portera la voix de la France !

Dans quelques heures, l’athlète mal-voyante (32 ans) prendra la parole devant le Comité International Olympique. D’heure en heure, l’ex-Montreuilloise voit son trac monter…

« Il y a trois semaines, le comité de candidature m’a contactée pour me proposer d’être l’une des huit membres de la délégation française à intervenir, pour cette journée historique, devant le C.I.O., commence à raconter Nantenin Keita (32 ans), championne paralympique sur 400 m à Rio, il y a un an.
D’abord, j’ai été contente qu’ils pensent à moi. Puis, je me suis demandée, pourquoi ? Pour finir, j’ai trouvé que c’était très très chaud comme mission ! Et le jour de la première répétition dans les locaux du comité de candidature, j’ai réalisé que ce n’était pas une blague ! ».

Hier après-midi, encore, la fille du musicien Salif Keita, qui a passé une partie de sa jeunesse à Montreuil où vit encore sa famille, a peaufiné pendant quarante-cinq minutes, avec deux répétiteurs, son texte de deux minutes : « Contrairement aux autres intervenants, je ne peux pas le lire. Donc, j’ai dû l’apprendre par cœur. Sa partie du milieu, suite d’énumération de sports, n’a pas arrêté de me poser des problèmes parce que ce ne sont pas les mots que j’emploie d’habitude, ni des enchaînements que je fais… ».

D’entrée, la Parisienne, multiple médaillée paralympique de 2008 à 2016, du 100 au 400 m, prévient « ne pas passer l’oral du bac mais, plutôt d’un Masters 2 ! D’ores et déjà, comme je suis insomniaque, je sais que je ne dormirai pas la nuit précédente ! En même temps, depuis que je suis arrivée, je suis sur un nuage… ».

Sur un nuage aussi, la lutteuse Koumba Larroque (19 ans), toute fraîche médaillée de bronze aux championnats du monde. Licenciée à Bagnolet lutte 93, cette interne à l’INSEP attend « cette annonce avec impatience parce qu’elle va permettre de voir tout le monde heureux… »

"Au milieu des habitants de Seine-Saint-Denis..."

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Correspondant de « France Bleu » en Seine-Saint-Denis, le Pantinois Rémi Brancato (30 ans) est aussi content « d’avoir traversé pour la première fois l’Atlantique pour venir couvrir cette attribution historique. La salle où la délégation française va être reçue, est grandiose, à la mesure du faste que sait mettre le C.I.O. ».

Début juillet, il a appris sa sélection « pour le grand raoût à Lima ». Aujourd’hui, ses directs se rapprochent de plus en plus des fatidiques 13 heures de ce mercredi 13 septembre historique, « comme un moment tout aussi attendu que redouté. La montée d’adrénaline va être à son comble… ».

Tout haut, ce journaliste n’ayant pas encore pu vivre des Jeux, rêve de suivre, dans sept ans, la cérémonie d’ouverture « en étant, dans une tribune du Stade de France, au milieu des habitants de Seine-Saint-Denis. J’espère qu’ils pourront alors disposer de nombreuses places..? »

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