En direct des Jeux paralympiques

Les visages de la Seine-Saint-Denis à Rio (N°20)

Les Jeux à Rio ne sont pas terminés. Le 7 septembre commencent les Jeux paralympiques, avec là encore des athlètes licenciés dans des clubs de Seine-Saint-Denis. Aujourd’hui, coup de projecteur sur Djamel Hamache, joueur de basket-fauteuil au Saint-Ouen handibasket. A 45 ans, ce meneur de jeu vivra la magie des Jeux sur le tard avec l’équipe d’Algérie.

Pour Djamel Hamache, le basket, c’est au moins autant une affaire de copains que de dépassement de soi. Au Saint-Ouen handibasket, le joueur algérien de 45 ans, qui connaîtra à Rio ses premiers Jeux olympiques, aura été sacrément bien entouré. « On est un collectif très soudé, on rigole bien à l’entraînement sans perdre de vue la compétition », raconte Khaled Ennadi, le président-joueur de la formation, qui a lui-même eu la grande joie d’aller aux Jeux avec l’équipe du Maroc, en 1988 à Séoul.

Et même si Djamel Hamache s’apprête à quitter la Seine-Saint-Denis pour Gennevilliers (Hauts-de-Seine) – une autre équipe de la N1B où évolue Saint-Ouen – on peut dire qu’en 4 ans, il se sera forgé une famille bien sympathique.

Le collectif, ce meneur de jeu le met d’ailleurs en avant dans une vidéo d’Allianz, l’assureur chez qui il travaille en tant que chargé de valeurs mobilières. Il en est de même en équipe d’Algérie, où les individualités ne suffiront pas dans un groupe relevé à Rio, où l’on trouve notamment les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, respectivement 3e et 4e des derniers Jeux de Londres. Lors du championnat d’Afrique des Nations 2015, les Verts avaient déjà fait preuve de cette même solidarité pour s’imposer et aller chercher ainsi leur billet pour Rio.

En revanche, Djamel ne croisera pas dans ce tournoi la route de la France, sa deuxième nation, où il est arrivé à l’âge de 4 ans pour y être soigné d’une poliomyélite. Le basket, qu’il a découvert à la fin des années 80, l’aura ensuite aidé aussi bien physiquement que mentalement à se construire. Lui qui a déjà goûté à de grands succès sportifs avec trois titres européens au sein du CS Meaux (1999, 2000 et 2001) veut maintenant connaître la gloire avec l’équipe nationale d’Algérie. On peut être sûr que s’il y parvenait, il aurait une pensée émue pour ses anciens compagnons du Saint-Ouen handibasket.

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Son entrée en lice : le 8 septembre, contre la Grande-Bretagne

Retrouvez ici un reportage vidéo sur l’édition 2013 du Tournoi international de basket-fauteuil de Saint-Ouen, organisé par le Saint-Ouen handibasket.

Stevan Lebras, photographe
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Il a le contact franc et direct, amical. Si vous êtes sportif, vous sentez tout de suite que Stevan Lebras fait partie de l’équipe. Ce Montreuillois pur jus a photographié les sportifs de Seine-Saint-Denis participant aux Jeux Olympiques et paralympiques de Rio, un travail réalisé en partenariat avec le CDOS 93 (Comité Départemental Olympique et Sportif). « Le sport, j’en fais depuis toujours. Du tennis, mais aussi des sports collectifs. Je ne pourrais pas imaginer ma vie sans. Photographier des sportifs, pour moi c’est juste une évidence. » Malgré les nombreuses sollicitations, les futurs olympiens acceptent volontiers de se faire tirer le portrait, comme l’épéiste Lauren Rembi : « On a passé notre temps à discuter, c’était un très bon moment. Je n’ai pas du tout eu l’impression d’une séance photo et pourtant, elles sont superbes ! J’ai conseillé à toutes mes copines d’y aller ! » Stevan sait rassurer les personnes qu’il photographie. « C’est important d’avoir une relation de confiance. Je privilégie les regards, ils racontent toute leur vie : leurs joies, leurs échecs, leurs espoirs… »

Retrouvez ses portraits dans notre série Compte à rebours pour Rio.
G.M

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