Black Belt recrache une encre magique qui révèle les zones troubles et agitées du vivant.

Black Belt regarde l’Afrique en mouvement, d’après ce qu’il s’y vit et non d’après une vision fantasmée.

Black Belt porte la ruse d’un être qui s’est multiplié pour s’éprouver et tord le cou à bien des idées reçues sur le réel africain. Selon l’économiste sénégalais, «  l’Afrique n’a personne à rattraper » et la modernité est déjà bien arrivée et n’est pas à inventer. Tout indique aussi qu’il faut questionner le mythe du développement et le positivisme scientifique qui projette une vision occidentale sur les sociétés africaines comme unique moyen pour les décrire.

Black Belt reconnaît que nos imaginaires, africains autant qu’européens restent imprégnés par l’histoire et le capitalisme. Suivant « une construction mentale  », cet héritage postcolonial continue à véhiculer une société des éblouissements.

Black Belt est une affaire de trajet, de circulation et de transfiguration, cette pièce rêveuse d’héritages qui n’ont aussi rien à voir avec des histoires de naissance. En de certaines circonstances, elle s’apparente à l’Ode Maritime de Pessoa et ajuste un goût du dépaysement et de l’excès, une ivresse de l’esprit qui intoxique la conscience de soi et ouvre une voix tumultueuse et débridée.

Parcourant une Afrique connectée, urbaine, mondialisée dont la moitié de la population à moins de 30 ans, formidablement inventive et débrouillarde même si malmenée ; cette jeunesse qui remplace le tweet au tract et qui créent ses logos sur le mur du web signerait-elle les premiers signes de son droit de réponse à son expression si souvent étouffée ?

 Quand : Le Jeudi 8 juin à 20h et le Vendredi 9 juin à 20h
  : La Dynamo de Banlieues Bleues : 9 Rue Gabrielle Josserand, 93500 Pantin
 Tél : 01 49 22 10 10
 www.rencontreschoregraphiques.com
 www.banlieuesbleues.org