Seine Saint-Denis
Seine-Saint-Denis Mémoire Montreuil

Disparition de Jean-Charles Nègre

L’élu communiste montreuillois Jean-Charles Nègre est décédé vendredi 27 mars, des suites du coronavirus. Parmi ses nombreux mandats d’élu local, Jean-Charles Nègre a été vice-président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis de 2002 à 2015.

Né en 1948 à Nice, Jean-Charles Nègre a débuté sa vie professionnelle à vingt ans à la Caisse d’allocations familiales des Alpes maritimes. Rapidement, il y prend des responsabilités syndicales au sein de la CGT. En 1967, il rejoint les Jeunesses communistes et y prend des responsabilités politiques à la direction fédérale des jeunesses communistes des Alpes maritimes, puis au Conseil national de l’organisation.
En 1974, son parcours connaît un tournant qui marquera sa vie durablement d’une dimension internationale. Il est affecté à Budapest où il restera trois ans dans les fonctions de secrétaire général de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique. Il organise en 1978 le Festival international de la jeunesse à Cuba en juillet 1978. Dorénavant son activité au sein du Parti communiste se concentrera sur les questions de politique internationale, plus précisément, à l’origine, en direction des pays d’Amérique latine, puis d’une manière de plus en plus diversifiée : vers le Vietnam, l’Afrique australe, les pays d’Europe de l’Est.

Jean-Charles Nègre s’investit également en tant qu’élu local dans la ville de Montreuil. Tout d’abord suppléant de 1988 à 1993 du député Jean-Claude Brard, il est élu conseiller municipal de 1989 à 2008. En 2002, il est élu conseiller général de Montreuil-Est, et devient vice-président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis. Il prend en charge les questions de l’emploi et de la formation professionnelle. Lors d’un deuxième mandat, il est chargé de l’action sociale du Département, du service du RSA. Jean-Charles Nègre devient ensuite vice-président d’Est Ensemble délégué à l’aménagement durable.
Stéphane Troussel, président de la Seine-Saint-Denis a déclaré : « J’ai aimé ce partenaire exigeant, loyal, de confiance. J’ai aimé ce militant de toujours. Viscéralement attaché aux valeurs communistes. Profondément attaché à l’union et au rassemblement de la gauche.
Jean-Charles était une force tranquille qui cultivait une discrétion qu’il avait apprise dans ses missions à l’international, mais qui savait parler franc et net. Un homme de parole. La Seine-Saint-Denis et Montreuil particulièrement perdent un grand élu. »