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Ces courageux.ses qui préparent la Grande Course du Grand Paris

Le 31 mars, ce 10 km va rallier la place de la République et le Stade de France. Parmi les coureurs, quelque 90 agent.e.s du Département. On a suivi 8 courageux.ses qui préparent l’événement au sein de la section course à pied de l’APSAD, l’association sportive du Département.

Le dimanche 31 mars, c’est aussi le long d’un canal qu’ils courront, mais pas le même. En ce mardi de la mi-mars, Sandrine, Christophe, Laurence, Elodie et les autres poussent un peu la machine le long du canal de l’Ourcq, lieu de leurs séances de préparation pour la Course du Grand Paris.
Ce 10 km qui rallie symboliquement le coeur de Paris et le Stade de France à Saint-Denis passera lui par le canal de Saint-Denis. Pour préparer ce défi, le petit groupe de la section course à pied de l’APSAD, l’association sportive du Département, ne laisse rien au hasard : deux sorties par semaine sur la pause de midi, les mardi et jeudi. Au milieu du peloton, Serge Peyrade, le responsable, impulse les cadences, suggère deux ou trois étirements. « Pour préparer ce 10 km, je leur fais faire du fractionné, mais je préfère parler de « jeux de vitesse » parce que rien que le mot « fractionné » ça fait mal », plaisante ce gestionnaire de la flotte automobile du Département et grand pratiquant de sports.
Dans cette aventure sportive, convivialité et dépassement de soi sont les maîtres mots, avec un zeste de compétition pour ceux qui aiment ça. « S’entraîner à plusieurs, ça motive, c’est encourageant », explique Sandrine Abis. Cette instructrice de demandes en Ehpad, venue à la course à pied il y a 3 ans, a déjà eu le plaisir de boucler la Course du Grand Paris lors de sa première édition (l’édition 2018 avait été annulée). « On a un bon petit groupe et j’ai aussi fait connaissance avec d’autres agents par l’intermédiaire de l’APSAD », ajoute Laurence Roirand. En plus de l’aspect fun, cette assistante d’un groupement de crèches départementales, coureuse régulière depuis 9 ans, a un petit objectif chronométrique : passer sous les 55 minutes.
Autre source de motivation : l’arrivée au Stade de France, dans la peau d’un champion. Ce qui parle à Christophe Tiberti, chauffeur au sein du Département depuis 20 ans. « Moi qui habite Drancy, j’ai vu le Stade de France se construire. J’y étais lors de son inauguration en 1998 pour le match France-Espagne. », se souvient ce fan de Johnny qui allumera très certainement le feu lors de son finish dans ce lieu emblématique du département, le 31 mars prochain.

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Stade de France et Grand Paris, cela amène immanquablement à parler Jeux olympiques, qui se dérouleront largement en Seine-Saint-Denis en 2024… Une bonne nouvelle selon Christophe Tiberti, qui en attend surtout des retombées économiques. « Je me souviens qu’à partir de 98, le département a beaucoup changé. Le Stade de France a amené avec lui un certain nombre d’entreprises. Cela pourrait se reproduire avec les Jeux... » Elodie Leforestier, psychologue à la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) et vice-présidente de l’APSAD, complète : « J’espère que les Jeux vont encourager encore davantage la pratique sportive. Et favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap, grâce à des équipements adaptés comme le PRISME » (lieu dédié au sport pour tous, annoncé pour 2023 à Bobigny).
Laurence Roirand, elle, avait encore d’autres attentes : « Les Jeux vont notamment permettre de donner une autre image du département, qui est malheureusement souvent stigmatisé. Là, les gens découvriront aussi les côtés positifs de la Seine-Saint-Denis, au niveau culturel, patrimonial, associatif… Ça va casser certains préjugés. » En attendant, les 90 agents participant à la course vont assurément casser le chrono.

Photos : @Nicolas Moulard

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